Les ministres des finances de l’Union économique d’Afrique Centrale devaient se réunir en session extraordinaire ce lundi 21 février 2022 à Yaoundé. La rencontre a été ajournée.
Règlement de la dette communautaire, reversement de la Taxe communautaire de l’intégration (TCI), vote du budget de l’exercice 2022… C’étaient là les grands sujets qui devaient meubler les travaux du Conseil extraordinaire des ministres de l’Union économique d’Afrique Centrale (Ueac) ce lundi 21 février 2022 dans la capitale camerounaise. On sait que le budget de l’exercice 2022 n’avait pas été voté lors de la session ordinaire de décembre 2021. Les ministres avaient demandé un ajournement pour mieux étudier la question des droits acquis des retraités ; arriérés dus aux dettes des exercices antérieurs.
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Tout devait donc se décider la semaine prochaine à Yaoundé. Hélas ! Le Président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), Pr Daniel Ona Ondo a annoncé un autre ajournement. C’était le jeudi 17 février 2022, lors de la 1ère session ordinaire du Parlement Communautaire/et la conférence des présidents tenue en visioconférence.
Cet ajournement est une fois de plus lié aux finances. «Je fais appel une fois de plus à votre indulgence car c’est inédit que nos institutions n’aient toujours pas de budget à cette date». Conséquence, poursuit le Pr Daniel Ona Ondo, «nous avons été informés que le Conseil des Ministres de l’Ueac se tiendra entre le 25 février et le 5 mars prochain. Vous devrez donc examiner ce projet de budget dans ces conditions qui, malheureusement, ne dépendent pas de notre volonté». Selon certaines indiscrétions, le Conseil extraordinaire des ministres de l’Ueac pourrait se tenir le 28 février 2022.
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Au sujet des finances de la Communauté, le Président de la Commission s’est voulu franc sur la situation qu’il a qualifiée de «catastrophique». «Les pays ne cotisent plus et seulement deux d’entre eux nous permettent encore de tenir. Je vous encourage donc à faire le plaidoyer dans vos pays car si nous mettons la clé sous le paillasson, ce serait un message désastreux aux yeux de la communauté internationale et davantage pour nos populations».
Valgadine TONGA