Par petites touches, au gré de fulgurantes avancées rendant les nuisibles plus véloces et les sous-marins plus endurants et moins facilement détectables, à la faveur de positionnements et de pivotements géostratégiques aussi avantageux qu’imprévisibles, les ingrédients d’une future conflagration mondiale sont réunis.
Sous les commentaires naïfs d’une certaine opinion tiers-mondiste admirative de la reconfiguration scénarisée des lignes d’influence, l’on assiste plutôt à une opposition de plus en plus farouche entre des hégémonies anciennement établies, et de nouveaux appétits non moins spoliateurs. Or, c’est justement vers ce monde sans puissance que convergent les convoitises en compétition. L’Afrique en particulier ressent durement la morsure des appétences de ces convives.
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Entre prédations sur les matières premières, révolutions populaires, insurrections mercenaires et maintenant le fléau sanitaire, notre continent est mis en coupe réglée, en prévision du prochain démantèlement de ses structures socio-étatiques. Car, tout porte à croire qu’à l’instar de celles qui l’ont précédée, la guerre mondiale en gestation visera la préemption sur les richesses naturellement placées au centre de la mappemonde. Des richesses inestimables qui cependant appartiennent à des peuplades encore incultes, et qui n’auraient ni l’intention, ni les moyens de les mettre en valeur, selon une certaine opinion étrangère au continent africain.
Mais, sans qu’il advienne de manière brutale ou progressive, l’épilogue aux actuelles joutes entre États-puissances n’en sera pas moins létal que les autres avant lui. Aux milliers de morts par armes à feu d’aujourd’hui, il faudra en effet ajouter toutes ces autres disparitions d’hommes, de femmes et d’enfants victimes d’effets connexes à l’accaparement des ressources.
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Toutefois, l’érection de l’action humanitaire au rang d’enjeu de politique internationale est un déni du droit à la vie pour les plus démunis que l’on veut condamner à l’extinction. C’est contre ces dangers bien réels, c’est contre ces préjugés avilissants que nous nous battons, nous soldats du Cameroun, ardents défenseurs de la patrie.
La craie que nous tenons dans la salle de classe située en zone rurale, trace pour nos frères et sœurs de la campagne les chemins de la connaissance édificatrice. La pelle que nous manions avec force et dextérité devant la nature indomptée ouvre pour notre peuple les horizons de la prospérité. À l’aide de la seringue et du bistouri, nous combattons la maladie et consolidons le potentiel vital de notre pays.
Au gré de nos affectations, les unions que nous contractons contribuent à la cohésion de la diversité sociologique du Cameroun. Le fusil à la main, nous combattons les agents précurseurs de l’aliénation de notre pays.
Nous soldats de la République, nous préservons l’intégrité du territoire national, sur le modèle de nos glorieux anciens. Nous soldats de la nation, combattons pied à pied la haine et l’ignorance, source de misère et d’esclavage.
Ce faisant, nous portons la vision émancipatrice de nos héros nationaux. /-
Capitaine de Vaisseau
ATONFACK GUEMO
Chef de Division Communication – MINDEF