L’idée est d’inciter les habitants et les ressortissants de la zone Cemac à participer au développement de leur sous-région.
La Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale, Bdeac, lance son deuxième appel public à l’épargne. Le président de la Bdeac, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, a lui-même fait l’annonce sur les antennes de la chaîne panafricaine Afrique Média. Comme pour le premier emprunt, le montant sollicité est de 100.000milliards Fcfa.
«Le mois de septembre prochain, nous allons lancer l’opération d’emprunt obligataire. Les institutions financières de la sous-région doivent être prêtes. Les investisseurs institutionnels l’année dernière avaient besoin de temps pour convoquer leur conseil d’administration et obtenir les autorisations nécessaires. Ils doivent déjà se préparer parce que, incessamment nous allons lancer cette opération que tout le monde attend. Nous sommes rassurés que tout le monde trouvera son intérêt dans ces opérations», informe Fortunato-Ofa Mbo Nchama. Qui précise : «Nous avons réalisé avec beaucoup de succès une première phase de 100 milliards FCFA en 2020. Effectivement, pour cette année 2021, nous sommes déjà en train de travailler sur la 2e phase, qui portera aussi sur 100 milliards de FCFA.»
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Ce deuxième emprunt va permettre à la Bdeac de financer la relance des économies de l’espace Cemac, économies frappées durement par le covid ; mais aussi et surtout de financer les projets intégrateurs de l’espace Cemac. Ces onze projets retenus à la Table Ronde de novembre 2020 à Paris -sur la mobilisation des financements pour les projets intégrateurs de la Cemac- concernent en gros la facilitation du transport et des échanges, la Production et interconnexion des réseaux électriques et de communications, le marché commun et la diversification économique et le capital humain. Le coût de ces projets intégrateurs est estimé à 3 364 ,72 millions d’euros.
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Ces projets devraient être réalisés de 2021 à 2025. La Bdeac doit par exemple financer plusieurs chantiers : la construction d’un pont sur le fleuve Ntem (y compris raccordements routiers) et facilitation du transport, construction de la voie express Lolabe-Campo entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale, Construction des tronçons manquants de la route Ndende Doussala- Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville, Construction de la route Kogo-Akurenam (Sud-Est Guinée Equatoriale-Gabon), Aménagement du corridor Brazzaville-Ouesso-N’Djamena, et interconnexion du réseau de fibre optique entre le Cameroun et les autres pays de la Cemac.
Le 16 août 2021, la Bdeac mettait 32,8 milliards de FCFA à la disposition du Congo pour l’aménagement de 93 km de route entre Dolisie et Kibangou qui constitue la première phase du projet d’aménagement de la route Ndendé-Doussala-Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville.
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«La Bdeac continue à mobiliser les ressources de différentes provenances et comme on l’a dit, le fait de lancer les appels publics à l’épargne au niveau de la sous-région permet déjà premièrement, de donner plus de dynamisme à notre marché financier. C’est l’un de nos objectifs dans notre plan et stratégie. Deuxièmement, de rentabiliser cette épargne qui est un peu éparpillée, qui est gardée dans les économies domestiques sans être rentabilisée. C’est aussi pour amener les citoyens de la Cemac à être acteur de leur propre développement», souligne le président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale.
Valgadine TONGA