Distribution de produits pétroliers, hôtellerie, industrie minière, formation de la jeunesse…Les ambitions du groupe Bocom vont grandissantes.
«Nous sommes inscrits dans la durée». Cette phrase est presqu’une maxime pour le groupe Bocom, créé en 2002. C’est un euphémisme de dire que le groupe prend du volume au fil des années. L’éducation. On ne s’y attendait pas, pourtant le groupe s’y lance et y porte beaucoup d’attention. Une université est en cours de création à Bansoa, dans l’Ouest Cameroun. Elle sera spécialisée sur la formation des jeunes aux métiers des mines. Selon Dieudonné Bougne, Président Directeur Général du groupe Bocom, l’idée lui avait été suggéré par le ministre Jacques Fame Ndongo. De plus, «la région est vierge, il y a encore un gros potentiel en termes de recherches que les grandes villes n’ont pas», explique le Pdg.
L’idée d’une université spécialisée sur les métiers des mines va de soi. Avec Bocom Petroleum S.a, société de distribution de produits pétroliers et dérivés, les étudiants auront déjà une entreprise de choix pour les stages et des recrutements par la suite. Le secteur est encore en friche au Cameroun et les débouchés sont à exploiter. L’éducation et l’emploi des jeunes camerounais est un gros pari pour Dieudonné Bougne. Cette obsession l’a suivie jusqu’à la zone de Grand-Zambi dans la région du Sud-Cameroun.
Projet minier
Le projet d’exploitation des mines de fer avec ses sociétés Mmec, G-Stones Ltd repose dans la localité de Grand-Zambi. Trois villages environnent le site. A côté des engagements sociaux relatifs aux conventions du projet minier, le Pdg a décidé d’encadrer cinq enfants par village chaque année, jusqu’à leur embauche dans le groupe. «L’idée est de créer des emplois, d’aider ces enfants camerounais pour qui j’ai beaucoup d’amour», souligne Dieudonné Bougne. L’exploitation des mines de fer devra par ailleurs résoudre les problèmes de Bocom Petroleum.
«Le projet minier aura pour but d’extraire le minerai de fer. On l’exporte, puis on transforme localement ce qui veut dire que d’ici 15 ans à 20 ans, on transformera le minerai de fer localement et on produira les aciers. Ces aciers permettront de faire soit du fer à béton, soit des tôles. Les pénuries de bouteilles de gaz sur le marché sont dues au fait qu’elles ne se fabriquent pas localement. Le coût de production est énorme. Tous les aciers sont importés», explique Eric Ngantchou, Directeur Etudes et Projets du groupe. En attendant le projet minier, «pour se rassurer de ce qu’il n’y ait plus de pénurie au Cameroun, nous importons les bouteilles de gaz, nous faisons l’enfutage et nous distribuons le gaz. Nous nous rassurons que tout le réseau soit approvisionné.»
Si Bocom Petroleum se targue de la position de deuxième maketteur au Cameroun, le groupe ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Un hôtel 4 étoiles de 150 chambres est en cours de construction dans le prestigieux quartier de Bonapriso. Pour l’heure, les bureaux de ce complexe hôtelier sont logés dans les bâtiments du Groupe situé dans la zone portuaire à Bonanjo. L’immeuble siège du groupe occupe 2500m2 sur les 5000m2 totale. La presse a eu droit à une visite d’entreprise le lundi 21 septembre 2020. Harvest Btp, Mmec, G-Stones, Bocom petroleum, Krystina Hôtel y ont installé leurs bureaux depuis le 14 septembre 2020. Le nouvel immeuble offre aussi à ses employés, une terrasse pour la détente, une salle de sport, un restaurant avec une cuisine faite sur place, une infirmerie… Un plateau technique est en cours, précise Hervé Talla Ndefo. Le Directeur des ressources humaines informe que le groupe Bocom fournit 3000 emplois directs en Afrique Centrale, soit 1500 emplois directs au Cameroun. Le nouveau siège du groupe compte déjà 240 employés.
Valgadine TONGA