Face aux défis économiques et environnementaux qui secouent le secteur agro-industriel, la Société Camerounaise des Palmeraies (Socapalm) mise sur le développement durable et l’inclusion sociale. À travers son soutien indéfectible au Collège Technique et Professionnel Agricole Bilingue (Cotpab) de Kienké, l’entreprise réaffirme son rôle de catalyseur dans l’éducation des jeunes et la revitalisation des zones rurales.
Dans la région du Sud, un vent d’espoir souffle sur les terres de Kribi. Le Cotpab de Kienké, établissement reconnu par le ministère des Enseignements secondaires, a organisé un forum inédit réunissant élèves, anciens élèves, partenaires privés et institutions publiques. L’objectif était de promouvoir l’agriculture comme un métier d’avenir. Du 4 au 7 mai 2025, le Forum des Jeunes Agriculteurs a offert une vitrine éloquente de l’engagement de la Socapalm en faveur de la jeunesse camerounaise. Dans cet établissement modèle, où les salles de classe côtoient les champs expérimentaux, près de 100 élèves apprennent à concilier tradition agricole et innovations techniques. Pour Guy Alain Bitikbonak, directeur du Cotpab, l’implication de l’entreprise va bien au-delà du simple mécénat : « La Socapalm ne se contente pas de financer. Elle construit, forme et accompagne. Nos enseignants sont intégrés comme ses propres employés, avec les mêmes avantages sociaux. Cela garantit une stabilité rare dans le milieu éducatif rural », affirme-t-il.
Dans cet établissement secondaire, où tous les bâtiments ont été entièrement construits par la Socapalm et où le personnel est pris en charge à 100 %, l’entreprise réaffirme sa volonté de soutenir l’éducation et l’accompagnement de l’État dans ses missions régaliennes. « La particularité de cette école est qu’à l’issue de leur formation, que ce soit après leur Certificat de probation, comme ce sera le cas pour la première promotion cette année, ou après le CAP agricole, les apprenants sont directement opérationnels. L’apport de la Socapalm dans la formation de ces jeunes et dans le quotidien du village est multiforme. Sur le plan des infrastructures, tous les bâtiments sont construits par la Socapalm. Tous les enseignants du collège sont intégrés par la Socapalm et bénéficient des mêmes avantages que les ouvriers de la société », conclut le directeur de l’école.
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Infrastructures et inclusion
L’impact de la Socapalm se mesure à l’aune des bâtiments flambant neufs, des internats mixtes et du matériel pédagogique mis à disposition. Ces investissements permettent à des adolescents issus de villages reculés d’accéder à une formation gratuite et qualifiante. Pour Belamba Arold, élève en classe de 2nde Tronc commun, « Avant, l’agriculture, pour moi, c’était la houe et la sueur. Aujourd’hui, j’apprends la gestion d’exploitation et les techniques bio. Je veux monter ma ferme et employer d’autres jeunes. Je dispose déjà d’une parcelle dans mon village à Dizanguè que je mettrai en valeur dès ces vacances. »
En s’associant à l’État et à des organismes comme le FNE ou Camseeds, la Socapalm contribue à combler le fossé entre formation académique et réalités du terrain. Les ateliers pratiques tels que la greffe d’arbres, la fabrication de pesticides naturels et la gestion de micro-entreprises sont conçus pour stimuler l’autonomie des futurs agriculteurs. Emile W., expert en pédagogie agricole, salue cette synergie : « Ce forum a permis aux anciens élèves, aujourd’hui ingénieurs ou entrepreneurs, de partager leur expérience. C’est la preuve qu’avec un encadrement adapté, l’agriculture devient un métier fier et viable. »
L’action de cette entreprise agro-industrielle s’inscrit ainsi dans la droite ligne des priorités gouvernementales. Notamment, lutter contre le chômage des jeunes, promouvoir l’agroécologie et décentraliser les compétences. Cet engagement est récompensé par la réussite des premiers diplômés, dont plusieurs ont déjà lancé des coopératives locales. Le propos du Directeur de plantation de la Socapalm à Kienké résume parfaitement cette réalité : « Notre mission ne se limite pas à produire de l’huile de palme. Elle consiste à créer un écosystème où chaque acteur, des élèves aux petits planteurs, trouve sa place dans une chaîne de valeur durable », affirme Giorgio Cappelletti
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Si le COTPAB est aujourd’hui une réalité, c’est en grande partie grâce à la Socapalm. En tant que co-constructrice du projet éducatif dès son origine en 2009, l’entreprise agro-industrielle a investi de manière constante et substantielle dans cette initiative. Elle finance à 100 % les infrastructures du collège, assure la prise en charge complète du personnel enseignant, fournit des bourses et soutient l’internat. « Tous nos enseignants sont intégrés par la Socapalm et bénéficient de conditions de travail stables, dignes et motivantes », témoigne le Directeur collège.
Au-delà de l’appui logistique, la présence de la Socapalm traduit une philosophie : celle d’une entreprise qui croit en la transformation sociale par l’éducation et l’enracinement local. « Ce que nous faisons ici, c’est accompagner l’État dans sa mission d’éducation, en ciblant les zones rurales souvent oubliées. Pour nous, chaque enfant formé est un futur acteur du développement », explique un cadre de l’entreprise.
Alors que le Cameroun cherche à moderniser son agriculture, le modèle SOCAPALM-COTPAB fait figure de laboratoire d’idées. Il démontre qu’investir dans l’éducation rurale, c’est semer les graines de la prospérité collective. « La collaboration entre le collège agricole et la Socapalm est le fruit d’une longue date. La Socapalm a accepté ce projet pour une participation citoyenne, afin de contribuer à l’éducation et à la formation des jeunes camerounais à l’agriculture. Et grâce à cette formation, beaucoup ont trouvé de la réussite sociale à partir de l’agriculture. Comme le dit le Président Paul Biya, ‘la terre ne trahit jamais’. Mon conseil pour les jeunes est d’avoir le courage et la détermination. Le potentiel agricole du Cameroun est énorme », conclut le tout récent Directeur de plantation, Giorgio Cappelletti
En misant sur l’éducation agropastorale, l’entreprise et ses partenaires locaux redonnent à la terre sa valeur première : celle d’un socle de dignité, d’identité et de progrès. Le Forum de Kienké est plus qu’un événement : c’est un manifeste pour une jeunesse réconciliée avec son sol, une jeunesse formée pour bâtir un Cameroun durable. « Une jeunesse bien formée peut nourrir une nation entière », affirme un parent venu assister à la clôture. À Kienké, cette phrase résonne comme une promesse.
Cheikh Malcolm RADYKHAL EPANDA