La tenue le week-end dernier, de l’Assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), a permis à son patron de dresser son propre bilan, de dessiner quelques perspectives, huit mois après son élection.
A ceux qui vouaient aux gémonies son mandat à la Fécafoot et aux apôtres du chaos, Samuel Eto’o leur envoie un cinglant message : «La promesse faite de réconcilier les acteurs du football n’est plus une chimère, mais une réalité». Des preuves ? La sentence du Tribunal arbitral de sport (Tas), venue siffler la fin du match, en est une parfaite illustration. Ce d’autant plus que «le football camerounais est libéré de 13 ans de procès interminables, de 13 ans de hantise». Mieux, la relance des compétitions est palpable. Le champion du Cameroun 2022 a remporté son titre sur le terrain, et non sur tapis vert comme lors des deux éditions précédentes. «Le succès mémorable des play-offs de Garoua dans une ferveur populaire et une ambiance festive, suivies bien au-delà des frontières par des millions des téléspectateurs, nous pousse à aller de l’avant», mentionne pour s’en féliciter, l’ex artificier du Fc Barcelone.

Que dire du football féminin à travers la Guinness super League et le championnat de deuxième division qui ont rendu les aficionados du foot fiers ? «Je n’oublie pas le football amateur qui s’est illustré par la tenue des championnats dans les régions et les départements. Le Beach Soccer est sorti de 14 ans d’hibernation grâce à notre participation aux éliminatoires de la Can Mozambique 2022», ajoute le capitaine du bateau Fécafoot. Idem pour le Futsal.
En arrêt depuis 15 ans, la discipline a repris droit de cité. Dans un objectif de transparence, le calendrier et le chronogramme de toutes les compétitions de la saison à venir sont connus. Cerise sur le gâteau, la qualification des Lions Indomptables pour la Coupe du monde Qatar 2022, avec le sélectionneur national, Rigobert Song. Les problèmes des primes qui secouaient la tanière, sont un lointain souvenir. Eto’o Fils reconnaît qu’un effort de professionnalisation doit se poursuivre pour maintenir le cap.
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Porter secours au football amateur
Dans le registre des perspectives, Eto’o pointe le curseur, en accord avec le Comité exécutif, sur la mise en place d’une allocation de 300 millions Fcfa au bénéfice de tous les clubs amateurs du Cameroun, en plus de l’effectivité du paiement de l’indemnité de transfert entre clubs professionnels et amateurs. Celle-ci sera exigible dès cette année. Ce coup de pouce est historique, susceptible de changer la face du football camerounais.
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Quid du football amateur ? Pour le « 9 », « c’est la base de notre sport et devrait être traité à la mesure de son importance. C’est pourquoi nous avons doublé la subvention accordée aux championnats des Ligues régionales et départementales, ainsi que celles relatives à leurs fonctionnements respectifs, dans le but d’améliorer la compétitivité de nos championnats amateurs. L’engouement que nous avons observé sur le terrain nous conforte dans ce choix stratégique ». Sur le plan des infrastructures, «le siège de la Fédération camerounaise de football n’est pas à la hauteur du Cameroun et de son prestige. Il est urgent d’achever les travaux de construction du nouveau siège de Warda», exige le patron de l’instance fédérale.
Daniel NDING