En prélude à la journée mondiale du paludisme qui se célèbre ce 24 avril 2024, la jeune et dynamique Ong qui œuvre pour l’assainissement des quartiers, a mené une opération de charme samedi 20 avril dans la vallée de l’hôpital général à Douala, en compagnie de plusieurs volontaires.
La pollution plastique est l’une des plus grandes menaces pour nos écosystèmes. Elle tue la vie sauvage et dégrade les écosystèmes. C’est conscient de cela que River Cleanup, en prélude à la journée mondiale de lutte contre le paludisme, a décidé de déboucher le pont de la vallée Hôpital général de Douala, afin de donner de l’aération à cet ouvrage. « Il est important pour nous de rassembler tout le monde et de se dire que, débarrasser les déchets dans l’eau est salvateur. Car, si cette eau stagne, il y aura développement des larves et partant des moustiques avec tout ce qui va suivre par la suite. Or, nous avons besoin de garder les citoyens sains et en bonne santé pour atteindre les objectifs fixés par notre Chef de l’Etat pour 2035 », asserte Ngoudi Pierre Freddy, le responsable des opérations chez River clean up Cameroon, résolument engagé avec son équipe dans le combat pour tordre le cou à la pollution plastique.
En compagnie des cadres de la mairie de Douala 5ème, les élèves de divers établissements d’enseignement primaire, secondaire et universitaire étaient à l’œuvre. Leur présence s’inscrit dans le cadre du River school program. C’est un programme de motivation et de mobilisation des établissements scolaires et qui implique de facto la délégation régionale du Littoral, qui parle du Clean school et qui, au départ est une théorie scolaire. Elle est finalement devenue une réalité que chaque citoyen doit adopter dans ses habitudes. River Cleanup a donc tenu son pari de redonner de la « vie » à ce pont.
Armés de bottes, de gants et du matériel d’assainissement, les volontaires et l’équipe de River Cleanup sont descendus dans les méandres des ouvertures pour débarrasser les tas d’immondices et le plastique qui créés le désastre sous le pont. Pendant ce temps, les élèves quant à eux, avaient pour mission de transiter les restes et de peser après un tri, le matériel plastique vers un tricycle affrété pour la cause. « Les déchets présents sous ce pont sont en matière plastique à 2 tonnes et en matière organique à 3 voire 4 tonnes. Notre challenge consistera à collecter au maximum la grande quantité de déchet qu’on aura débarrassé de cette rivière. Car les rivières sont comme les artères et les veines dans le corps humain. Et lorsque c’est bouché, le corps humain ne fonctionne pas. C’est la même chose pour cette rivière. Ensemble avec les jeunes des établissements scolaires primaires et secondaires, la mairie et tous les volontaires qui ont bien voulu nous accompagner aujourd’hui, pour libérer un côté du pont qui a plusieurs ouvertures bouchées et d’ici le 5 juin, aérer entièrement ce pont qui comprend cinq ouvertures complètement bouchées. Et nous pensons qu’à la fin du processus, les rivières seront propres », déclare Ngoudi Pierre Freddy qui se réjouit du soutien de plusieurs volontaires venus donner un coup franc au paludisme par la lutte contre la pollution plastique qui créé d’énormes bouchons dans les rigoles.
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« Cette action étant dans l’arrondissement de Douala 5ème, ma présence traduit aussi celle de la mairie toute entière. Et si la mairie accompagne une telle initiative, c’est pour rendre la cité belle et éloigner de nous la saleté qui détruit notre environnement. Pour cela, nous encourageons cette Ong à poursuivre dans cet élan d’assainissement de la ville car la mairie ne peut pas tout faire. Nous avons besoin de l’appui des initiatives comme celles-ci », conclut Nanda Florence, cadre administratif à la mairie de Douala 5ème.
Malcolm RADYKHAL EPANDA
