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Sa Majesté Sokoudjou : «Que ceux qui ne voient que leurs intérêts personnels cessent»

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Roi des Bamendjou, Sa Majesté Sokoudjou Jean Philippe Rameau fait partie des autorités traditionnelles les plus influentes du Cameroun. Réputé pour son ton dur envers le pouvoir, le Roi qui a souffert des monstruosités françaises pendant la colonisation –il devient Roi en 1953- déplore les récents évènements déroulés au Cameroun. Dans cette interview accordée à Media Film, il interroge la responsabilité de chaque Camerounais.

 

« Je répète ce que j’ai souvent dit en matière de paix dans l’ensemble de notre pays. Évitons que les politiciens nous amènent sur un chemin dont nous ignorons l’issue. Rien ne vaut la paix. Je suis aujourd’hui l’un des rares Camerounais vivants, qui a vécu les évènements d’indépendance, du début à la fin, et je connais ses conséquences. Je souhaite que tous les autres Camerounais comme moi sachent que nous passons, mais le Cameroun reste. Nous sommes une autre génération. Nous venons après une autre génération. Beaucoup de générations viendront après nous et le Cameroun restera toujours le Cameroun. Ne nous comportons pas comme si après nous, le Cameroun ne sera plus. Malgré tout ce qui se passe actuellement, nous avons des cerveaux, des hommes très intelligents qui peuvent restaurer la paix au Cameroun. Faisons leur confiance. J’en profite aussi pour dire à nos politiciens que la politique ne vieillit pas, la politique doit être pratiquée comme un sport. Quand on échoue à un match, on attend le prochain match, on n’abandonne pas le sport, parce que le sport ne vieillit pas. Ne faisons pas comme si un match était le dernier. Le sport continue.

Je regrette beaucoup la situation actuelle de notre pays. Que tous les Camerounais, que chaque Camerounais où il se trouve s’interroge intérieurement sur ce qu’il a fait pour maintenir la paix au Cameroun. Ne cherchons pas seulement à accuser, parce que nous sommes toujours prompts à accuser tout le monde. Que chacun se pose la question sur ce qu’il a fait pour qu’il y ait la paix au Cameroun. Est-ce que mon comportement n’a pas contribué au désordre ? Voilà les questions qu’on doit se poser. Voilà ce que je peux dire, grâce à tout ce que j’ai vécu au Cameroun, grâce aux difficultés que j’ai rencontrées… Je vous fais grâce de ce que j’ai vécu dans les prisons camerounaises. Mon souci actuel c’est la paix, sans condition. La paix ne doit pas avoir de condition. Que ceux qui ne voient que leurs intérêts personnels cessent. Les intérêts ne finissent pas. Si on laisse ce pays à un seul Camerounais, je ne sais pas s’il pourra habiter dans deux chambres tout seul. »

Décryptée par Herman NOE

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