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AccueilA La UneRupture de vaccin BCG au Cameroun : déjà un nourrisson en détresse respiratoire

Rupture de vaccin BCG au Cameroun : déjà un nourrisson en détresse respiratoire

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C’est une mère désespérée, le cœur meurtri et les yeux levés vers le ciel pour espérer l’intervention divine, que nous rencontrons ce mercredi 7 septembre 2022. Milène, (nom d’emprunt parce que voulant garder l’anonymat), est assise devant l’hôpital de Bonamoussadi dans le 5ème arrondissement de Douala au Cameroun. Le regard dans le vide, elle est presque absente. Le tourment de Milène est dû à l’état de santé de son bébé. A peine il vient au monde que sa vie est en danger. Pour cause, le manque de vaccin BCG, premier vaccin administré à un nouveau-né.

«Il y a deux semaines que le bébé est né, à l’hôpital catholique Jean Paul II de Logbaba. Il était bien portant selon les médecins», raconte Milène. Après trois jours d’observation, elle est d’ailleurs invitée à regagner son domicile. L’hôpital lui confesse que «le sérum BCG n’est pas encore disponible ». Elle devait rentrer à la maison et contacter régulièrement l’hôpital pour s’assurer de la disponibilité du vaccin. Une semaine passe, et toujours pas de vaccin. L’anxiété monte chez la mère de 22 ans. Mardi 6 septembre 2022, elle se rend à l’hôpital de la Cité des Palmiers pour espérer vacciner son enfant. «On m’a clairement dit qu’il y a le vaccin, mais il est uniquement disponible pour les nourrissons nés dans leur hôpital.» Milène reprend la route et se rend à l’hôpital de Bonamoussadi.

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Ici, le bébé ne recevra pas de vaccin, parce qu’indisponible. Mais il sera directement placé sous oxygène. «Le pédiatre en portant l’enfant, s’est rendu compte que le niveau de saturation était élevé et le rythme cardiaque était faible. Tout ceci parce qu’il n’a pas reçu le vaccin BCG après sa naissance. Le bébé a été mis sous oxygène d’urgence, hier mardi à 16h. L’oxygène devait être retiré à minuit, mais l’infirmier de garde ne l’a pas fait. A cause de cela, la santé de mon bébé s’est détérioré», se lamente Milène. Quand nous allions sous presse, le bébé était toujours sous assistance respiratoire, du fait d’un excès d’oxygène. Et jusqu’à présent, l’hôpital n’a toujours pas de vaccin BCG.

Dans un article publié hier mardi, notre confrère www.ndengue.com tirait la sonnette d’alarme sur la rupture de vaccin BCG au Cameroun. Dans son article, le Coordonnateur du Groupe technique régional du Littoral pour le Programme élargi de vaccination (GTRLT-PEV), Léonard Ewane confirmait la rupture du vaccin BCG : «C’est une rupture nationale. …Je ne peux pas vous en donner la raison. Ce n’est qu’au niveau central. La région du Littoral n’est qu’une chaîne. Pour avoir les raisons fondamentales, ce n’est que Yaoundé. Mais au niveau local, il n’y a pas de vaccin». Pourtant, Roger Etoa, médecin de santé publique rappelait à notre confrère l’importance du BCG : «C’est un vaccin très important pour la prévention de l’infection de la tuberculose chez le nourrisson. Il prévient les cas graves de la maladie. C’est un vaccin capital. C’est d’ailleurs le premier qu’on administre à l’enfant dès sa naissance. Il fait partir des vaccins obligatoires.»

Herman NOE

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