Le président national du Mouvement progressiste a annoncé, ce jeudi 12 juillet 2018, sa candidature à la présidentielle du 7 octobre prochain. C’était au cours d’un point de presse que l’homme politique a donné à Yaoundé.
Trois axes principaux ont constitué le nœud gordien de l’échange public accordé aux Hommes de médias par le désormais candidat à la présidentielle. Jean Jacques Ekindi articule son propos autour de la forme de l’État, de lutte contre Boko Haram, ainsi qu’autour de la crise anglophone. Le leader national du Mouvement progressiste (Mp) est favorable au fédéralisme à 11 États, dont 10 États dans chaque région auxquels s’adjoignent celui de Yaoundé. D’après le transfuge du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) des années 90, la solution pour implémenter la nouvelle structuration de l’État est fonction du toilettage de la Constitution. Aussi faut-il procéder à l’assainissement de l’État, au développement des contre-pouvoirs et au renforcement des pouvoirs de l’Assemblée nationale.
Concernant la crise anglophone, Ekindi propose la création d’un débat sur la refonte de l’État, l’insertion dudit débat dans les activités liées à la campagne électorale. L’homme politique exige également que l’on distingue les insurgés des autres et que l’État ne confine pas la gestion de la crise anglophone dans des aspects exclusivement administratif et militaire. Relativement à la lutte contre la corruption, l’ancien député de la nation inscrit, dans son plan de campagne, la lutte contre l’enrichissement illicite, la transformation de la chambre des comptes en cour des comptes. Au sujet de la gestion de la politique des collectivités décentralisées, le natif de la ville de Douala élabore la libération des maires des communes d’arrondissement de la tutelle administrative et la suppression des délégués du gouvernement auprès de la communauté urbaine. Quant à l’enseignement et à la formation, le candidat du Mp agglutine son discours autour de la nomination d’un médiateur indépendant pour accroître les subventions privées, la suppression du probatoire et le réaménagement des programmes d’examen. Au plan économique, ce leader politique se décide à investir dans les réseaux internationaux, les autoroutes et la mise en place des procédés et initiatives pour créer les emplois.
En santé, l’homme politique entrevoit la réorganisation des ordres de la médecine. A la fin de cette conférence de presse, le leader national du Mp se dit, malgré l’annonce de cette candidature, être ouvert au débat lié à l’éventualité de la construction d’une coalition avec une formation politique ayant décidé de se positionner comme véritable leader de l’opposition.
Serge Aimé BIKOI