Le Piivec, projet de recherche sur les maladies à transmission vectorielle, à été officiellement lancé à Yaoundé le mercredi 9 mai 2018 par un collège d’experts en sciences de la santé. Cette initiative vise principalement à améliorer l’efficacité des méthodes de lutte anti vectorielles. Le but consiste à réduire le fardeau des maladies à transmission vectorielle dans les trois pays ciblés que sont le Cameroun, le Burkina Faso et le Malawi.

Environ un milliard de personnes tombent malades et plus d’un million meurent chaque année des maladies transmises par les insectes (vecteurs). Parmi les pathologies à l’origine de ces cas de mortalité et de morbidité, figurent, entre autres, le paludisme, la maladie du sommeil, la fièvre jaune, les filarioses, la dengue, le Zika. C’est dans ce contexte que se situe la création du projet de recherche sur les maladies à transmission vectorielle, dont le Directeur du Crid, le Professeur Charles Wondji, a déroulé, cette mi-journée, les objectifs, la vision, la mission, les valeurs, la durée et les résultats attendus. D’après, Le Directeur du Center for research in infectious Diseases(Crid), la vision d’une telle action consiste à sauver la vie humaine grâce à la recherche de qualité et le renforcement des capacités dans les maladies infectieuses et tropicales. « La mission, quant à elle, a relevé Charles Wondji, est de contribuer à la lutte contre les maladies infectieuses en Afrique à travers l’amélioration des connaissances et le renforcement des capacités ».
L’objectif global du travail du Crid consiste à comprendre la biologie, la génétique et la génomique des insectes vecteurs et agents pathogènes des maladies tropicales. A cet objectif général, il s’agit, poursuit l’orateur, des objectifs spécifiques au rang desquels figurent entre autres: développer des stratégies fondées sur des données probantes pour la lutte contre les maladies à transmission vectorielle en Afrique et accroître l’utilisation de ces données dans la prise de décision au niveau national; la mise sur pied et le financement d’un comité national consultatif sur la lutte anti-vectorielle regroupant tous les acteurs nationaux afin d’améliorer les échanges et l’intégration entre les programmes nationaux de lutte contre les maladies à transmission vectorielle; renforcer la résilience des pays africains face aux épidémies dues aux maladies à transmission vectorielle à travers le financement des projets de recherche opérationnels; accroître le leadership des scientifiques et des biologistes africains dans l’élaboration des politiques mondiales sur les maladies à transmission vectorielle.
Le Crid regorge d’une plate-forme technique pour mener des recherches sur les maladies infectieuses allant du terrain à l’insectarium et d’un laboratoire de pointe. C. Wondji précise, en outre, que le projet Piivec sera mis en oeuvre de 2018 à 2022. Il est financé par le gouverneur du Royaume-Uni à travers le « Global challenges researchs fund ». Il sera dirigé, ajoute-t-il, par Liverpool school or tropical medicine(Lstm) en partenariat avec les instituts de recherche, des Ong et les programmes nationaux de lutte contre les maladies à transmission vectorielle.
Serge Aimé BIKOI