Selon un sondage réalisé par le journal en ligne Africapresse, 90,08% d’Africains sondés s’opposent à toute intervention militaire à Niamey.
« Selon vous, la Cedeao devrait-elle intervenir militairement au Niger »? C’est la question à laquelle ont répondu 2944 personnes dans le cadre d’un sondage réalisé par le journal en ligne Africapresse, entre le 13 et le 25 août 2023. À cette question, 2652 répondants, soit 90,08%, ont répondu par la négative ; exprimant ainsi leur désaccord au projet d’intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour déloger le gouvernement de transition à Niamey. 223 sondées, soit 7,57%, qui sont favorables à l’intervention militaire.
Ces résultats rendus public par ce journal, révèlent la réticence des populations africaines, qui, de manière quasi unanime et dans leur immense majorité, rejettent l’option de la force, avancée par les dirigeants de la Cédeao pour en découdre avec les nouveaux dirigeants et le peuple du Niger. « Alors que la Cedeao explore différentes options pour résoudre la situation au Niger, le rejet massif et unanime de l’intervention militaire par les Africains met en évidence l’importance de rechercher des solutions pacifiques et diplomatiques. L’opinion publique africaine suggère que toutes initiatives entreprises par la Cedeao doivent être soigneusement calibrées pour répondre aux préoccupations de la population tout en favorisant la stabilité et le respect des normes démocratiques », écrit le journal dans son communiqué final.
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Après le coup d’État du 26 juillet 2023 qui a renversé Mohamed Bazoum, les dirigeants de la Cedeao avaient ordonné l’activation et le déploiement d’une force d’intervention pour restaurer l’ordre institutionnel au Niger. Cette option soutenue par la France a énergiquement et aussitôt été rejetée par les pays frères du Niger, dont le Mali, le Burkina Faso, la Guinée. Qui ont fait savoir qu’une intervention militaire au Niger serait une déclaration de guerre contre eux. L’Union africaine, la société civile et les partis politiques des pays concernés, craignant la déstabilisation de la sous-région, préconisent la voie du dialogue et de la diplomatie pour sortir de cette crise. Aussi, une pareille force d’intervention serait utile pour gérer le problème de terrorisme qui gangrène la sous-région.
Blanchard BIHEL
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