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Ngondo 2023 : Njo Njo et la finesse dans l’organisation

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C’est un régal qu’ a offert le canton Njo Njo lors de la visite de la caravane du Ngondo mercredi, 15 novembre dernier au Parc des Princes. En prime, la Miss et les vainqueurs de la lutte traditionnelle dévoilés.

Un décors exotique. Des reflets lumineux aux agréments ornementaux. Associée à la joie, la gaieté et à la fête, le jaune, couleur reine du Canton Njo Njo, est souvent mal interprétée par les profanes comme relevant de la sécheresse et la jalousie. Or, dans sa symbolique, c’est la couleur de l’amitié, des relations sociales et de la fraternité. Justement, c’est cette amitié et ce vivre ensemble qui ont été vécus tout au long de la soirée du Ngondo où le ludique a côtoyé la fraîcheur sentimentale et le chaleureux accueil. « Je suis heureux d’accueillir la caravane du Ngondo et toute la communauté Sawa, de même que touts nos frères des communautés d’ailleurs présents avec nous ce soir » a rappelé le King Bell, SM Jean Yves EBOUMBOU DOUALA MANGA BELL dans son allocution de bienvenue.
Remerciant les autorités administratives et municipales de la ville de Douala ainsi que les partenaires pour leur rôle important dans la réussite de cet événement, le King Bell a rappelé dans la langue de ses ancêtres, le Duala de Douala Manga Bell son arrière grand père, le sens caché du thème du Ngondo 2023 ainsi que l’importance pour tout Sawa de se l’approprier. « Ce qui nous rassemble c’est l’amour et l’attachement à notre terroir. Notamment, Kod’à Mboa, qui renvoie à ce que nous recommande notre devoir et notre responsabilité sur nos valeurs traditionnelles et notre attachement à notre ancestralité. Lorsque j’ai pris le règne, je n’avais pas la maîtrise de notre langue nationale. Il a donc été question au départ, de me l’approprier comme une recommandation de mon amour et mon attachement à mon terroir natal. Nous devons nous attacher à notre tradition, afin de nous approprier les attentes de notre tradition », a martelé SM Jean Yves EBOUMBOU.
Tole nya Njo Njo
La visite cantonale de la caravane du Ngondo à Njo Njo, c’était aussi un ordonnancement et un riche programme culturel bien achalandé. Plusieurs prestations artistiques au programme. Notamment, la troupe du canton qui a offert un très beau carrousel. Dans un essèwè bien enlevé jusqu’à l’ambas-bey bien mouvementé, cette troupe a suscité l’ire et l’euphorie de la foule. Les grands moments de cette soirée furent également l’élection de la miss ainsi que la lutte traditionnelle. Deux candidates étaient en course pour la couronne de ‘’Tole’’ ou miss Ngondo Njo Njo. Et c’est la jeune Sen Dika qui l’emporte sur un score étriqué de 70/125 points sur sa dauphine Massi N. Moselle qui a obtenu 68 points. La finaliste ira rivaliser de beauté et d’intelligence avec les « Tole » des autres cantons lors de la grande veillée pour le titre de « Eyombwè » qui consacre la grande Miss Ngondo.
Pour ce qui est de la lutte traditionnelle, deux catégories ont tenu en haleine le public. Notamment la catégorie poids léger qui a connu la victoire de Ntone Mouna devant son challenger du soir, Olivier Ekambi malheureux perdant. Quant à la catégorie poids lourds, elle a connu le sacre de Bassog Georges, vainqueur des éditions 2019, 2021, 2022 et qui par ailleurs, conserve son titre face à Douala Ngalle.

Lire aussi :Ngondo 2023 : au rythme du patriotisme
Se satisfaisant de l’accueil, le président en exercice du Ngondo a remercié le canton Njo Njo pour son hospitalité et son organisation. Président sortant du Ngondo et Roi du canton Deido, SM James Frédéric EKWALLA ESSAKA, a salué la jeunesse qui se rend toujours disponible par ses petits efforts pour l’éclat de la communauté Sawa. « Nous remercions le canton Njo Njo et celui qui trône à sa tête. Toutes les félicitations pour la réussite de cet événement. Nous lui adressons tous nos remerciements pour son accueil et son expertise dans la réussite de l’événement de ce soir. L’amour pour son terroir prend naissance à partir du moment où on prend conscience que la perte de ses valeurs traditionnelles sont synonymes de sa propre déchéance. Nous devons donc donner du respect à nos aînés et nous attacher à nos valeurs. Cet amour n’est pas seulement l’expression des dons et des grandes apparitions. Mais il est fait de petits gestes et de la disponibilité, à l’image de nos enfants qui venaient d’exécuter de jolis pas de danse de l’Esèwè et de l’Ambassy bey. Ils y ont consacré tout leur talent, leur disponibilité et leur amour pour arriver à ce résultat » a-t-il rappelé. La caravane du Ngondo continue sa tournée cantonale avec le Canton Bodiman ce vendredi 17 novembre à Akwa-Nord.

Malcolm Radykhal EPANDA

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