Avec un total de 100.404 personnes inscrites durant le premier trimestre de l’année 2017, les inscriptions sur les listes électorales sont en net recul. Pis elles ne pourront pas à cette vitesse atteindre le bilan de l’année 2016 qui avait vu 6.157.317 Camerounais souscrits au projet d’Election Cameroon (Elecam).
Si l’on sort les calculettes sur la base du temps écoulé durant le premier trimestre 2017, c’est moins de 500.000 Camerounais qui vont se faire enrôler cette année par les équipes d’Abdoulaye Babale, Dg d’Election’s Cameroun. Il faut dire que pour cette nouvelle édition, aucune région à l’heure actuelle n’a encore atteint la barre symbolique de 30.000 inscriptions sur les listes électorales pour ce premier trimestre. La région du Centre, l’année dernière qui était au second rang de ce classement, derrière l’Extrême-nord première (avec un total de 1.085.618) est aujourd’hui le nouveau leader avec ses 27.081 inscrits dont 4.130 en moyenne par semaine.
Le Centre distance l’Ouest et l’Extrême-nord avec respectivement 14.262 ; et 14.035, nouveaux potentiels électeurs. Ces deux régions sont également en berne face aux chiffres de l’année dernière. Car pour la région de l’Ouest, elle avait atteint un total de 672.204 lors du bilan 2016. On enregistre les régions qui trainent le pas et font la queue du classement. C’est le cas du Sud-ouest, de l’Est, et le Sud. La région du Sud-ouest, en proie à la crise anglophone qui sévit depuis la fin de l’année écoulée, a du mal à mobiliser ses citoyens pour se faire enrôler. Avec 1910 nouveaux inscrits durant ses trois mois de braises, elle est coincée au fond de la pyramide.
Crise anglophone
L’Est n’a pu faire mieux que 6.103 nouvelles personnes recensées sur le fichier en ce début d’année 2017, tandis que le Sud, bon dernier en 2016, progresse de quelques places au classement, mais ses chiffres ne sont guère bons. Car seulement 4.662 ont rejoint les rangs des probables futurs électeurs. En ce qui concerne le ventre mou du classement, composé du Littoral, du Nord, du Nord-ouest, et de l’Adamaoua, la dégringolade en termes de nouveaux potentiels électeurs continuent de se faire ressentir. Le Littoral jusqu’ici n’a pu enregistrer que 13.464 en trois mois, contre 825.556 sur l’année 2016. La région du Nord elle n’est qu’à 8.084 alors qu’elle avait à elle seul atteint les 639.512 les douze mois derniers.
Le Nord-ouest, une autre région que celle de l’Océan fief de la contestation anglophone totalise 7.530 nouveaux inscrits contre 585.460 pour le bilan de l’année dernière. Et enfin, l’Adamaoua comptabilise 6103 nouveaux inscrits contre 400.576 l’exercice précédent. A titre de rappel, en 2018, le Cameroun devra organiser 5 scrutins, à savoir : la présidentielle, les législatives, les municipales, les sénatoriales, et l’élection des conseils régionaux. À l’allure où vont les choses, une participation optimale sur les listes électorales lors de ces cinq rendez-vous ne risque pas d’être garantie.
Daniel NDING