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Lila Carlier : «L’idée était d’apaiser les cœurs»

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Elle est française, mais elle chante en Ghomala avec un accent presque authentique digne d’une originaire de l’Ouest Cameroun. Elle est la curiosité dans le single ‘‘Muto’’, un featuring avec Bissi Mag, le père du tube à succès «Simo».

Qui est cette Blanche qui chante en Ghomala ?

Je suis danseuse, chorégraphe, comédienne. Ça fait cinq ans que je suis arrivée au Cameroun. Et  depuis quelques mois je fais des navettes entre la France et le Cameroun. Depuis cinq ans, j’explore le Cameroun et ses possibilités, du moins mes possibilités. Parce que c’est au Cameroun que je me suis découverte des nouvelles choses artistiquement parlant. Je suis arrivée en tant que danseuse, avec un côté comédienne et puis j’ai eu le travail de chant.

Comment s’est faite la rencontre avec Bissi Mag ?

Après un spectacle à Douala sur la scène de l’Ifc (Institut français du Cameroun), on avait parlé de moi à Bissi Mag. Et comme il cherche toujours à innover dans ses spectacles, il m’a contactée afin que je collabore avec lui en tant que danseuse. J’ai collaboré dans l’une de ses chansons. La collaboration se passe bien, la communication se passe bien, il y a le respect, la bienveillance, la joie et c’est un moment de partage. En dehors de Bissi Mag, je rencontre au quotidien des gens qui constituent une famille aimable. Ce sont des gens avec qui je me sens bien. Donc pour moi c’est un nouvel endroit d’expression. Je me suis retrouvée en train de travailler ma langue et à expérimenter d’autres couloirs. J’ai rencontré une autre partie de moi. Et au fur et à mesure de  la collaboration, j’ai commencé à apprendre quelques phrases en langue.  Tout cela se faisait dans l’amusement, et je pense que c’est ce qui fait peut-être  que ça marche. Voilà comment j’ai appris la langue. En fait, ça s’est fait de manière progressive. J’ai commencé à apprendre à dire bonjour, puis des petites phrases du genre je suis Lila Carlier.

Bissi Mag et Lila Carlier

 

Étant donné que vous n’êtes pas chanteuse à la base, n’y a-t-il pas eu un travail au préalable avant de vous lancer dans le chant ?

Non. Nous n’étions pas dans une dynamique où on devait profiter du fait que je suis Blanche pour faire un buzz. On travaillait à longueur de journée que ce soit dans un restaurant ou en plein air. Et j’ai aimé cela parce que c’était un processus. Je ne pouvais pas réaliser que ce projet puisse avancer jusqu’à ce point.

Lire aussi :Alain Oyono : «Je rêve de jouer dans mon pays, je n’attends que l’invitation» 

Vous ne vous attendiez pas à cet accueil chaleureux du public, maintenant comment le vivez-vous ?

Je suis dépassée, estomaquée. J’ai appris à faire les choses avec l’envie de bien faire, de se dépasser. Être artiste, c’est un acte égoïste avant tout. Être artiste, c’est laisser libre cours à son for intérieur, à sa créativité. Pour moi, c’était juste la joie et l’art d’aller me rencontrer ; surtout dans un continent et un pays que je ne connaissais pas et dont je ne comprenais rien.

Combien de temps ça vous a nécessité pour apprendre sortir ‘‘Muto’’ ?  

La chanson Muto, on l’a faite en sept mois, parce qu’on a commencé en novembre 2020 et  nous sommes entrés  en studio en juin 2021.

Quel a été le plus difficile en ce moment ?

Il n’y a pas de hasard dans la vie. Tout se construit et des fois, les choses se révèlent d’elles-mêmes. J’ai commencé par le chant mais après je me suis dit que je n’allais pas m’arrêter à chanter en Ghomala. Souvent, on me demande si je comprends ce que je chante. C’est vrai qu’au départ,  je chantais n’importe quoi, sans que je ne sache ce que ça signifie.  Ça  n’a pas de sens! Mais maintenant je comprends bien ce que je chante. Pour moi, il était important de maitriser ce que je chante.

Après ce sigle, quel sera la suite du projet ?  

La chanson Muto fait partie d’un album de six chansons qui sortira en début d’année.

De quoi parlez-vous dans cette chanson?

Muna en langue signifie l’enfant. Et Muto c’est les premiers pas de danses qu’on apprend aux jeunes filles. Comme toutes les danses traditionnelles, c’est la rencontre, le partage, c’est un moment de réunion, les gens se retrouvent pour se raconter des histoires et oublier les peines de champs. Muto est une chanson qui date mais qui a été tout simplement adaptée. Elle raconte également ma rencontre avec l’Ouest Cameroun. Je remercie le Seigneur de m’avoir permis d’arriver en Afrique  et au Cameroun. Ce qui m’a plu, c’est que les gens adhèrent, les gens qui observent la Blanche chanter et se mettent à chanter avec elle. Pour nous, c’est un pari gagné. Parce que l’idée à travers cette chanson, était de créer des rencontres et apaiser les cœurs.

Entretien avec Blanchard BIHEL    

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  1. Elle est française, mais elle chante en Ghomala avec un accent presque authentique digne d’une originaire de l’Ouest Cameroun. Elle est la curiosité dans le single ‘‘Muto’’, un featuring avec Bissi Mag, le père du tube à succès «Simo». Lila Carlier est danseuse, chorégraphe, comédienne. Ça fait cinq ans que je suis arrivée au Cameroun

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