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Lesotho : la toxicomanie chez les enfants en Afrique préoccupe les experts des droits de l’Homme

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Le sujet était au centre du débat de la 41e Session ordinaire du Comité africain d’Experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant (CoAEDBEE). Session tenue à Maseru au Royaume du Lesotho, le 29 avril 2023.

La toxicomanie et les enfants. Voilà le thème central qui a nourri les échanges de la 41e Session ordinaire du Comité africain d’Experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant (CoAEDBEE), tenue à Maseru au Royaume du Lesotho, le 29 avril 2023. Ce thème n’est pas anodin, comme l’ont reconnu les différentes délégations africaines.

« À côté des problématiques telles que l’impact des changements climatiques sur les enfants et les violences faites aux enfants, dont les mutilations génitales féminines constituent l’une des formes les plus atroces et les plus scandaleuses, la toxicomanie est un fléau qui gagne de l’ampleur chez les mineurs à travers le continent, détruisant à petit feu cette jeunesse qui constitue la pépinière, l’espoir de l’Afrique », a martelé le représentant du Cameroun à cette session, Pr James Mouangue Kobila, président de la Commission des droits de l’homme du Cameroun (Cdhc).

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Le président de la Commission avoue, pour le regretter que « le Cameroun n’est pas à l’abri de ce fléau, loin s’en faut. Les statistiques les plus récentes du Comité national de lutte contre la drogue (Cnld) révèlent que 21 % de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue, tandis que les jeunes de 15 ans sont concernés par ce fléau à plus de 15 %, avec une prévalence plus élevée en milieu scolaire. »

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On retient également de son discours devant ses pairs à Lesotho, des statistiques quant aux substances les plus consommées chez les jeunes au Cameroun : « Le cannabis (58,54 %), très souvent associé au tabac, notamment dans la composition des diverses formes de pipe à eau dont le narguilé encore appelé ‘’ chicha’’ qui est très populaire en milieu jeune, en raison de sa nouveauté et de son goût aromatisé ; le tramadol (44,62 %), lui aussi très consommé par les jeunes scolarisés ou non ; la cocaïne (12,10 %) et l’héroïne, consommée dans 5,70 % des cas. Le cas de la chicha est particulièrement préoccupant. Le ministère de la Santé publique du Cameroun (Minsanté) ainsi que le Cnld ont révélé, en janvier 2022, que près de 46 % de la jeunesse camerounaise s’y adonne à cœur joie dans les snacks bars et même dans les domiciles. »

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Le professeur James Mouangue Kobila a rappelé à l’auditoire les effets dévastateurs de la chicha. Pour une séance de chicha de 45 minutes par exemple, « le Minsanté indique que l’on consomme la nicotine équivalent à celle d’une cigarette et demi, le monoxyde de carbone de 20 cigarettes, le goudron de 26 cigarettes et un volume de fumée de 40 cigarettes. Les méfaits tels que la dépendance, l’élévation du rythme cardiaque et de la pression artérielle, l’intoxication au monoxyde de carbone, la perte de conscience, la limitation de la fonction pulmonaire, l’altération du larynx, le développement des cancers sont certains des graves dangers », encourus par les fumeurs de la chicha.

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En ratifiant  la Charte africaine des Droits et du bien-être de l’enfant le 5 septembre 1997, le Cameroun s’engageait à protéger l’enfance.  Raison pour laquelle l’Etat a interdit depuis février 2022 la commercialisation et de la consommation de la chicha. D’autres pays comme le Kenya, la Gambie, la Tanzanie, le Rwanda, le Ghana et le Sénégal l’ont fait.  Malheureusement, les pouvoirs publics n’arrivent pas à faire pression pour que cette mesure soit respectée.

La consommation des stupéfiants est aussi le catalyseur qui pousse les enfants à violenter leurs enseignants et d’autres enfants. Les exemples sont légions au Cameroun. « La Cdhc tient à réitérer sa détermination à pleinement collaborer avec le CoAEDBEE en vue d’une plus grande efficacité de ses actions de promotion, de protection des Droits de l’enfant au Cameroun, ainsi que de prévention de la torture au profit de ceux d’entre eux qui se trouvent privés de liberté en quelque lieu », a conclu le président de la Commission des droits de l’homme du Cameroun.

Valgadine TONGA

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