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AccueilAustérité, tripartite, droits d’auteur… Les rendez-vous manqués du Cameroun

Austérité, tripartite, droits d’auteur… Les rendez-vous manqués du Cameroun

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L’histoire socio-politico-économique du Cameroun est une histoire des actes manqués. Depuis la période des indépendances jusqu’à l’heure actuelle, l’histoire politique est jonchée d’échecs autant sur les plans économique, politique que sur les plans relevant des autres girons de la vie courante. Sans prétention à l’exhaustivité, les rendez-vous manqués sont circonscrits depuis l’ère de la moitié des années 80, où la crise économique a commencé, bon gré mal gré, à étendre ses tentacules. Les mesures alors implémentées en 1985 avaient consisté à recourir aux plans d’ajustement structurel. Histoire de réduire les contraintes et charges de l’État, de baisser la masse salariale des fonctionnaires et de décongestionner l’effectif des fonctionnaires et des agents publics.

Sans prétention à l'exhaustivité, les rendez-vous manqués sont circonscrits depuis l'ère de la moitié des années 80, où la crise économique
Christine Lagarde, Directrice du FMI

A ces obligations imposées par le Fmi(Fonds monétaire international) et la Banque mondiale, s’était subordonnée l’opérationnalisation de la politique de privatisation des entreprises étatiques. Malgré l’option pour cette politique économique extro-déterminée, le Cameroun reste enlisé dans un marasme économique. Toute chose témoignant d’un rendez-vous manqué consécutif à la non-résolution de la récession économique, dont les corollaires sont préjudiciables pour les différentes catégories sociales. Le 2ème rendez-vous manqué est perceptible au début des années 90, période au cours de laquelle des turbulences avaient été notées tant les villes mortes avaient ébranlé plus d’un.
La tripartite
Si l’on peut se satisfaire de l’avènement du processus de démocratisation et de libéralisation de la vie politique ayant débouché sur le retour au multipartisme et sur la floraison des libertés individuelle et collective, le rendez-vous manqué, à ce giron, est l’échec de la tripartite. Au cours de ce moment crucial de l’histoire politique, leaders et acteurs socio-politiques exigeaient l’organisation d’une conférence nationale souveraine grâce à laquelle les problèmes liés à la crise politique de l’ordre gouvernant devraient être solutionnés à l’époque des années de braise. Mais en vain! Entre les radicaux et les modérés Hommes politiques, il n’y avait guère un modus vivendi, mieux un consensus convergeant vers l’adoption des solutions concordantes. Cette cristallisation des positions diamétralement opposées des leaders et acteurs politiques avait davantage conforté, voire consolidé l’idéologie gouvernante, dont le chantre s’est arc-bouté sur la récusation de la nécessité d’organiser une conférence nationale souveraine. Le refus de l’actuel Président de la République de souscrire à cette logique, source de mutation socio-politique, eut été, dans le même sillage, un autre rendez-vous manqué au plan politique.
A cause de cet état de choses, la transition politique tant souhaitée par la coalition des forces opposantes n’avait guère eu droit de cité. D’autres rendez-vous manqués non des moindres s’échelonnent sur l’échiquier politique tant l’État n’a pas toujours endigué totalement tous les assauts des mouvements terroristes qui sont aujourd’hui sporadiques. La lutte contre Boko Haram et la crise anglophone en sont deux traits majeurs. Le giron culturel n’en est pas épargné puisque dans ce même secteur, il y a un rendez-vous manqué. En effet, en dépit de la création des sociétés de gestion collective de droit d’auteur depuis le règne de Thomas Melone à Narcisse Mouellé Kombi en passant par Ama Tutu Muna, les problèmes liés à la crise managériale des gestionnaires et à la non-stabilisation du statut des artistes-musiciens ne sont pas toujours résolus. La Socinada(Société civile nationale des droits d’auteur), la Cmc(Cameroon music corporation)1 et 2, la Socam(Société civile camerounaise de l’art musical) 1et2 et la Socacim(Société camerounaise de la musique) sont des entités mises sous l’éteignoir sans que le statut des théoriciens et praticiens de l’art musical ne soit défini et avalisé. Entre-temps, perdurent, malgré la naissance de la Sonacam(Société nationale de l’art musical),des querelles de leadership, des conflits de positionnement et des guéguerres oiseuses. Toute chose qui matérialise un autre rendez-vous manqué consécutif au non-règlement du problème du droit d’auteur catégorie B art musical. Le Cameroun est décidément l’arène des rendez-vous manqués dans la quasi-totalité des segments de la vie courante.
Serge Aimé BIKOI

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