Le tribunal militaire de Yaoundé a rejeté la demande de liberté conditionnelle émis par le conseil des leaders anglophones.

La présidente du Tribunal militaire de Yaoundé, Dame Eko a émis au cours de l’audience de mercredi 7 juin 2017 un rejet à la demande de liberté conditionnelle des leaders anglophones, arrêtés au fort de la crise anglophone. Il s’agit de Trois figures de la contestation : Félix Agbor Nkongho, avocat, Neba Fontem Aforteka’a, enseignant, et Mancho Bibixy, dit « BBC », animateur de radio. Le Tribunal a expliqué que les infractions reprochées aux accusés ne cadrent pas avec la catégorie d’infractions donnant lieu à la liberté conditionnelle.
Une décision qui a créé la surprise dans le camp de la défense. Au dernier procès, le 24 mai 2017, le commissaire du gouvernement (procureur) avait dit ne pas être «hostile» à la mise en liberté provisoire des deux premiers, assortie d’un placement sous surveillance judiciaire. «Le ministère public n’est pas opposé à la mise sous surveillance judiciaire» de Félix Agbor Nkongho et de Neba Fontem Aforteka’a, avait indiqué le commissaire du gouvernement. Le parquet avait en revanche, requis le rejet pur et simple de la demande de libération provisoire des 25 autres accusés. L’affaire a été renvoyée pour une étude au fond le 29 juin 2017.
Félix Agbor Nkongho, avocat, et Neba Fontem Aforteka’a, enseignant d’université sont les principaux responsables du Cameroon Anglophone Civil Society consortium (Cacsc), interdit en janvier par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Emmanuel René Sadi. C’était après un appel à la grève dans les zones anglophones du pays.
Valgadine TONGA