La soirée de gala du vendredi 28 avril présentera notamment la dernière collection de Kevin Jemann.
Voilà 20 ans déjà que Jemann Institute of Fashion, du nom du célèbre styliste-modéliste de regretté mémoire, forme des étudiantes sur les métiers de mode. Pour la sortie de la vingtième cuvée, la cérémonie de remise de parchemin marquant la fin de la formation professionnelle va réunir les mordus de la mode au Saint John’s Plaza, le vendredi 28 avril 2017. «On a 12 étudiantes qui ont été sélectionnés parmi la centaine présente dans notre institution pour faire le show et donner des sensations fortes aux invités. C’est le fruit de deux années de formation où elles ont appris tout ce qu’il fallait savoir sur la mode, autour de la mode, pour devenir créateur de mode. Celles qui ont été sélectionnées sont pleines de créativité», explique Kévin Jemann, le directeur du centre de formation Jemann Institute.
Face à la presse ce jeudi 27 avril 2017 à Douala, le fils Jemann fait déjà savoir que la soirée de vendredi sera quatre de show, entre défilés de mode, remise des attestations. «Avec la dernière collection Jemann, on peut s’attendre à quelque chose d’extraordinaire. On aura aussi des artistes chanteurs et humoristes pour agrémenter la soirée.» On verra un visage relooké de Jemann Institute of Fashion car «on est longtemps resté dans l’image que Jemann avait de la mode. Aujourd’hui j’ai la continuité de cette vision mais je vais l’améliorer en apportant un peu de fraicheur avec ma jeunesse.» Le thème de la soirée sera «Le Rousse». «C’est ma dernière collection, une revendication de ma propre créativité par rapport à l’image de Jemann. Je pense que Jemann avait besoin d’avoir sa place et que les gens acceptent que ce n’est plus pareil. Petit à petit j’ai apporté ce changement et aujourd’hui il faudrait qu’on passe à la vitesse supérieure. Je profite de la 20ème édition pour renverser complètement le couvercle.»
Cet évènement aura pour objectif principal de positionner la haute couture et l’industrie d’habillement au centre de la formation professionnelle au Cameroun. Il est à dessein parrainé par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. «Il faudrait que les gens comprennent qu’on est important pour la société, martèle l’artiste. Il faut qu’on valorise notre métier et qu’on décomplexe l’esprit des Camerounais en leur disant qu’ils peuvent aussi s’habiller chez les créateurs locaux, au lieu de chercher dans la chinoiserie ou la friperie.»
Valgadine TONGA