Si leurs doléances ne sont pas exaucées, les instituteurs contractuels promettent d’entamer une grève illimitée dès le 2 mai 2017, et ce sur toute l’étendue du territoire.
«Les instituteurs contractuels et contractualisés du Cameroun réunis ce jour, 5 avril 2017 à Yaoundé dans le cadre de la réunion mensuelle de leur syndicat viennent par la présente vous faire part de ce préavis de grève», voilà résumé en quelques lignes le premier paragraphe du préavis de grève adressé au Premier ministre Philémon Yang, chef du gouvernement par le syndicat national des instituteurs contractuels et des maitres des parents (Snicomp). Les instituteurs contractuels se plaignent du non respect du décret N°2000/359 du 05 décembre 2000 portant statut particulier des corps fonctionnaires de l’éducation nationale en son article 23. Qui indique que les instituteurs contractuels seront reversés à la fonction publique après une ancienneté de 10 ans de service. Cette mesure qui avait été promise aux instituteurs contractuels au début des années 2000 n’a toujours pas été honorée par les pouvoirs publics.
Le boycott des examens et concours
Mais le plus frustrant pour les enseignants contractuels de l’éducation de base, c’est le fait que le 2 décembre 2016, à la faveur d’une concertation avec leur ministre de tutelle Youssouf Hadjidja Alim, cette dernière leur avait assuré de la future effectivité de cette décision. Mais quatre mois plus tard, le constat amer fait par le syndicat des enseignants contractuels est la goutte d’eau qui va déborder le vase. Ces derniers estiment que le gouvernement camerounais manque de volonté, et ne tient pas à honorer ses engagements. Raisons pour laquelle ils décident d’observer un mouvement de grève illimité sur toute l’étendue du territoire national camerounais à compter du 2 Mai 2017. Le même communiqué prévient le gouvernement sur le boycott des examens et concours officiels si rien de concret n’est fait à l’issue d’une éventuelle concertation.
Après la grève des enseignants du sous système anglophone (débutée en novembre 2016), la grève du Collectif des enseignants indignés (27 mars 2017), on risque une autre fronde avec la colère des instituteurs contractuels.
D.N.