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Insécurité à Douala : le gouverneur amplifie la psychose

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Interdiction de circulation des motos dans la nuit, fermeture des débits de boisson…les mesures de Dieudonné Ivaha Diboua pour en finir avec les microbes créent la panique.

L’insécurité galopante dans la ville de Douala au Cameroun crée la psychose au sein de la population. De plus, dans la soirée du mardi 13 décembre, des groupes d’individus surnommés « microbes », ont semé la terreur dans différents quartiers de la capitale économique. Armés de machettes, de couteaux, ils agressaient tout ce qui se mettait au travers de leur chemin. Dans certaines zones comme la Cité Sic, les jeunes sont sortis en masse, tous aussi armés, leur interdire de semer le trouble chez eux.

Ce mercredi, le gouverneur de la région du Littoral Dieudonné Ivaha Diboua, a pris des mesures conservatoires : suspension de la circulation des motos dans la ville de Douala de 20h à 6h ; fermeture des débits de boisson et des salles de jeux dans certains quartiers cibles ; interpellation systématique des colporteurs de fausses nouvelles y compris dans les réseaux sociaux par les forces de maintien de l’ordre ; interdiction du port de machettes, couteaux et autres objets tranchants.

Lire aussi :Insécurité à Douala : plusieurs ‘‘microbes’’ dans les mailles de la police 

Des interrogations et incompréhensions sont soulevées au sein de la presse et des internautes. «J’ai vu de près les microbes hier, j’ai eu la peur de ma vie. Mais certaines de nos autorités disent que c’est un mensonge. Qu’est-ce qu’elles veulent ? Qu’un Camerounais sorte son téléphone pour filmer ces microbes pendant leur passage, pour qu’elles acceptent afin que nous sommes en insécurité ? Si nos autorités refusent systématiquement de nous croire, vers qui devrions-nous nous tourner», s’inquiète Pamela, vendeuse de poisson à la braise à Ndokoti. Pour un journaliste qui a requis l’anonymat, «notre gouverneur nous sommes de ne plus rien dire sur les microbes, à travers sa mesure. C’est clair. Parce que si un média ou un journaliste dénonce, c’est à l’autorité policière de juger si les déclarations sont vraies ou pas, et de t’interpeller. D’ailleurs, il ne faudra pas mentionner mon nom dans l’article parce qu’on se sent de moins en moins en sécurité dans cette ville. Quand ce ne sont pas les microbes, ce sont nos propres autorités. Dorénavant, pour parler de l’insécurité dans notre propre pays, il faudra passer par un média étranger

Lire aussi :Insécurité à Douala : Deido élimine les microbes 

 

La suspension de la circulation des motos à partir de 20h est également questionnée. «Je vis à PK14 et je travaille à Bonapriso. Notre agence ferme à 18h, des fois plus tard. Avec les bouchons au carrefour Ndokoti, c’est aux environs de 21h30 que j’arrive chez moi, et il n’y a que la moto pour prendre le risque de me porter sur cette distance, même si je paie 1500Fcfa. Même à 3000 Fcfa, le taxi refuse. Comment le gouverneur veut que je fasse dorénavant ? Va-t-il prévoir un autre moyen de transport pour nous qui vivons loin du centre-ville ?» S’interroge Nyame. De plus, «comment le gouverneur, qui représente le Chef de l’Etat dans la région, peut sacrifier les pères de famille qui font la moto pour subvenir aux besoins de leur foyer ? Il y en a, généralement les adultes, qui ne travaillent que la nuit. C’est une grosse injustice, surtout en période de fête», poursuit Nyame.

Mais je vous assure, depuis que ce Chan a commencé, nous vivons en paix. Les forces de maintien de l’ordre tiennent leurs positions sans être paniquées par quoi que ce soit.
Dieudonné Ivaha Diboua.

L’incompréhension de Priso est relative à une autre injonction de l’autorité administrative. «Ne vaut-il pas mieux chercher à attraper les bandits supposés se rassembler dans les bars que de fermer les bars en question ? Ces bars qui généralement attendent les fêtes de fin d’année pour faire un peu de chiffres. C’est comme si on disait que comme des fumeurs de chanvre se retrouvent dans un chantier pour consommer leur affaire, on va démolir le chantier. Le renseignement camerounais et notre armée en généralement peut résoudre le problème d’insécurité à Douala sans que la population ne soit même au courant de l’opération.» Un journaliste sous cape, apporte un bémol tout de même : «Le gouverneur a sûrement épluché tous les recours, avant d’en arriver à ces mesures, bien que rudes pour les Camerounais

Daniel NDING  

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