Les tenues traditionnelles Kaba Dipita de la Reine Clarisse Douala Bell ont fait briller de mille feux, la délégation des journalistes culturels de Douala, à la cérémonie de récompense de l’acte 4 du Grand Prix Francophilie des Médias.
La quatrième édition du Grand Prix Francophilie des Médias, organisé par le Réseau des journalistes culturels du Cameroun (Rj2c) a rendu sa copie, le 30 juillet 2023 au Palais des Congrès à Yaoundé. Le grand prix est revenu à la journaliste Pélagie Nguimbouss. Son article a obtenu la note de 14/20. Toujours parmi les distinctions, Radio Balafon remporte le prix de la Radio culturelle de l’année. Le 1er Prix Presse digitale est revenu à Serge Cryspo Ngando Bonny de Laura Dave Media.
« C’est un honneur pour moi de remporter ce prix parce que contrairement aux journalistes de la presse conventionnelle, nous qui travaillons sur le digital sommes souvent ignorés. Remporter ce premier prix alors que je ne suis dans le monde de la presse que depuis trois ans va à coup sûr me booster. Il va me pousser à davantage donner le meilleur de moi », a indiqué Serge Bonny. Et d’ajouter : « Pour la soirée du Grand prix Francophilie des médias, j’ai été habillé par la boutique de vêtements traditionnels Sawa »Kaba Dipita » de la Reine Clarisse Douala Bell. J’avoue que cette tenue était en parfait accord avec la thématique de cette édition qui était ‘‘l’Afrique culturelle dans le monde’’. Le sandja aujourd’hui est une tenue qui a traversé les frontières du peuple Sawa et a conquis d’autres communautés ».
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Certains superstitieux disent de Kaba Dipita qu’elle est la marque des gagnants. Serge Bonny a remporté le prix aux couleurs du sandja de Kaba Dipita. Issie Marie Princesse avait été habillée par Kaba Dipita pendant le concours Miss Cameroun 2023, et elle a hérité de la couronne de l’ancienne Miss Julia Samantha Edima.
La référence des tenues et accessoires
La Reine du canton Bell, Clarisse Douala Bell est une amoureuse des arts et de la culture. Les boutiques Kaba Dipita dont elle est la promotrice travaillent à la valorisation et à la promotion de la culture Sawa, au travers des magnifiques tenues et accessoires traditionnels. « Le kaba ngondo, explique-t-elle, est un vêtement traditionnel des peuples de la côte. Hélène Saker, femme d’Alfred Saker créa ce boubou ample pour recouvrir le corps nu des servantes de son époux. Cet accoutrement utiliser pour humilier nos mamans a traversé le temps, subissant des touches et retouches pour sa modernisation. Le kaba ngondo n’est plus uniquement arboré par les peuples de la côte, mais par tous les Camerounaise et à travers le monde. C’est pour donner davantage de glamour au kaba et au sandja des hommes que Kaba Dipita a ouvert ses portes. Nous habillons les mariés, les people, tout le monde ».
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L’engagement de l’épouse du Roi Jean-Yves Eboumbou Douala Manga Bell , aux côtés de la presse culturelle vient du fait que « je travaille avec la presse culturelle dans mes différentes activités, que ce soit à travers la Grefc-Md (Grande Rencontre d’Echange des Femmes Camerounaises et du Monde, association créée en 2016 par la Reine Clarisse Douala Bell, Ndlr) ou mes autres activités visant à autonomiser la femme et la jeune fille. Je connais certaines tristes réalités des journalistes qui font pourtant un travail remarquable. C’est la raison pour laquelle, je n’ai pas hésité à accepter votre demande d’habiller et d’héberger la délégation du Rj2c Douala, pour la soirée du Grand Prix Francophilie des Médias. Je dois aussi dire que mon beau-père a été journaliste. Il me racontait souvent les histoires autour de ce métier. Je me suis toujours dit que si j’ai l’occasion et la stabilité financière qu’il faut, je vais soutenir les journalistes », répond la Reine Clarisse Bell, par ailleurs officier d’Etat civil. Située à Bali-Jamaïca à Douala, Kaba Dipita ouvre ses portes de lundi à samedi.
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V.T.