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Entreprises : Célestin Tawamba et la survie des PME

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Depuis le 29 juin 2017, Célestin Tawamba est le nouveau parton du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Dès son élection, il a donné le ton de ses actions en énonçant le combat pour l’épanouissement de la Petite et moyenne entreprise camerounaise, la Pme.

Selon un Recensement Général des Entreprises (RGE) de l’Institut National des Statistiques (INS), en 2013, il existait  93 969 entreprises au Cameroun dont environ 99% sont des PME.
Roland Tsapi.

Comme à son habitude, l’homme s’est positionné une fois de plus comme le fervent défenseur du patriotisme économique, qui devrait se traduire par une politique de soutien aux entreprises locales. Disons-le d’emblée, la Petite et moyenne entreprise, c’est l’essentiel de l’économie camerounaise. Suivant les dispositions de la loi n° 2010/001 du 13 avril 2010 portant promotion des PME, l’ensemble des entités économiques sous le terme PME regroupe toutes les entreprises qui emploient au plus 100 personnes et dont le chiffre d’affaire n’excède pas un milliard de FCFA. Le tissu économique du Cameroun est constitué et dominé par cette catégorie d’entreprises. Selon un Recensement Général des Entreprises (RGE) de l’Institut National des Statistiques (INS), en 2013, il existait  93 969 entreprises au Cameroun dont environ 99% sont des PME.

Il n’y a pas de définition universellement acceptée de ce que l’on entend par « PME », mais pratiquement tous les pays s’accordent sur un point : elles jouent un rôle essentiel dans la prospérité économique. Les petites entreprises constituent une part considérable du tissu économique de bien des pays et emploient une importante proportion de la main-d’œuvre mondiale. Même s’il n’y a pas de données précises, d’après une recherche de la Banque mondiale, les PME représentent près de 95 % de l’ensemble des entreprises et emploient près de 60 % de la main d’œuvre du secteur privé. En termes simples, c’est la Pme qui fait vivre tous les Camerounais. Dans l’ensemble, ce sont elles qui génèrent de la croissance, créent des emplois, se développent plus rapidement et sont plus novatrices. Mais par-dessus tout, elles sont nettement moins complexes (du point de vue de la structure) et plus efficientes et souples que les grandes entreprises. Par leur nombre et la diversité des secteurs et des activités, les emplois qu’elles créent et les revenus qu’elles distribuent, ces petites entreprises contribuent à réduire la pauvreté de masse, pour devenir en se multipliant des moteurs de développement d’une classe moyenne dont l’enrichissement progressif en fait un facteur de progrès et de stabilité sociale.

Une expertise insoupçonnée

Selon un Recensement Général des Entreprises (RGE) de l’Institut National des Statistiques (INS), en 2013, il existait 93 969 entreprises au Cameroun dont environ 99% sont des PME.
Célestin Tawamba

En fait, ce sont les petites et les moyennes entreprises qui exécutent le cœur des activités des grandes entreprises et des entreprises multinationales, comme sous-traitants. Il s’agit des, commerces, ateliers de coutures, de menuiseries, de fabrication métallique et aluminium, des restaurants, des pressings, d’électricité, de plomberie, de climatisation, de nettoyage, des garages automobiles, de peinture, des agences de communications, et j’en passe. A un moment donné, l’entreprise Eneo comptait jusqu’à 400 Pme comme sous-traitants et fournisseurs dans tous les secteurs confondus.S’il faut y ajouter ceux qui gravitent autour des autres grandes entreprises et multinationales comme la Sonara, la Sabc, Total Cameroun Bocom, Mtn, Orange, Guinness, Tradex, Corlay Cameroun, pour ne citer que ces quelques exemples, on mesure davantage l’importance de la Pme, reconnue dans une délaration en 2015 par le ministres des Pme Laurent Serge Etoundi Ngoa, comme moteur de développement. En fonction de cette importance, la Pme est l’une des cible privilégiées dans la vision 2035, année avant laquelle le Document de stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) prévoit dans ce secteur l’accroissement de l’offre d’emplois décents, l’adéquation de la demande d’emploi et l’efficacité du marché d’emplois.

C’est donc ce poids économique, ces milliers d’emplois, ces nombreuses familles qui participent à l’économie nationale à tous les niveaux, que le nouveau patron du Gicam veut valoriser au cours de son mandat. Dans les différents secteurs de la Pme, il y a en effet une main d’œuvre de  qualité, une expertise insoupçonnée, une volonté et une détermination qui, s’ils étaient exploités à bon escient, ferait de l’économie camerounaise l’une des plus prospères. Mais ces qualités et potentialités sont simplement gaspillées et gâchées. Ici se retrouve une ressource humaine volontaire mais payée en monnaie de singe et avec beaucoup d’irrégularités.  La raison c’est que la Pme Camerounaise fait face à d’énormes difficultés qui la rendent au final improductive pour les promoteurs, les employés et l’économie nationale en général. Parmi ces difficultés, on retient selon une étude réalisée par le Dr Christian Pout en 2012, et par ordre d’importance : la fiscalité, la corruption, l’accès au crédit et les formalités administratives, auxquelles nous pouvons ajouter la mauvaise gestion.

Roland TSAPI, Journaliste 

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