Promoteur de Ben’ss-Cameroun et dynamique jeune Camerounaise résidant au Canada depuis 15 ans déjà, Franklin Epape nous parle dans cette interview du sommet Afrique-Canada de novembre prochain.
LVDK : Que devient Franklin Epape depuis sa candidature aux élections fédérales canadiennes de 2018 ?
Effectivement en 2018, je me suis présenté aux élections municipales. Le succès à ces élections aurait fait de moi le premier Conseiller municipal Noir de la capitale fédérale canadienne. Malheureusement nous n’avons pas réussi. Mais cette expérience nous a mûris et nous nous sommes implantés comme leader communautaire. Ce qui fait que nous avons reçu le prix de l’un des meilleurs Canadiens, au moment où le Canada fêtait ses 150 ans, dans la zone où je réside.
LVDK : Quels sont vos rapports avec la communauté camerounaise au Canada ?
Nous sommes très proches de la diaspora, non seulement camerounaise, mais africaine dont nous incarnons les valeurs. Les Afrodescendants comme on nous appelle au Canada, sont aujourd’hui à 1.6 millions de personnes. Alors, dans une population de 40 millions d’habitants, si nous représentons ce chiffre, cela veut tout simplement dire que nous sommes une grande communauté. Et cette communauté pense aujourd’hui s’établir en Afrique et à dire aux Canadiens d’origine africaine, qu’il est bon et important de rentrer investir dans son pays et d’y résider. Heureusement pour nous, le Canada s’est rendu compte de la force future que représente l’Afrique, c’est pourquoi on observe une floraison d’activités et de projets faits par le Canada en Afrique. Or nous de la diaspora pensons pouvoir jouer un grand rôle. C’est pour cette raison que sur ce volet, nous organiserons un sommet entre l’Afrique et le Canada les 17, 18 et 19 novembre où le rôle de la diaspora sera très important. Il y sera question, de créer des liens en tant que diaspora, entre l’Afrique et le Canada. Nous donnerons l’occasion aux entrepreneurs Africains de se connecter à ceux du Canada, car on s’est rendu compte que chaque pays en Afrique a des projets pour la diaspora, notamment l’investissement, la facilitation dans l’entreprenariat etc., malheureusement nous n’avons pas la formation ni certains outils nécessaires. D’où l’importance de ce sommet afin que les délégations venues d’Afrique puissent bénéficier de l’expertise.
LVDK : Parlez-nous du centre médical Ben’ss Cameroun…
Ce que Ben’ss Cameroun apporte de nouveau dans l’univers de la santé au Cameroun, c’est vraiment l’encadrement holistique, les soins basés sur la personne et son environnement. Notamment, soins à domicile et le déplacement dans le cas extrême, du patient de la maison pour l’hôpital, à bord des ambulances médicalisées canadiennes, que nous avons apportées au Cameroun. Mais il faut rappeler que, nous ne sommes pas les initiateurs de ce type de soins au Cameroun. Les soins ambulatoires existent bien évidemment dans notre pays. La différence ici est que, Ben’ss apporte plus une emphase sur ce service qui épouse le projet du Chef de l’État à savoir, la santé pour tous, impulsé par le ministre de la santé Dr Manaouda Malachie. Nous sommes dans les soins de proximité pour davantage aider les populations. Nous nous sommes retrouvés dans ce sillage et avons pensé apporter des soins de qualité à tout le monde et à un prix vraiment trop bas.
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Nous ne venons pas changer le système. Nous apportons tout simplement notre modeste contribution pour accompagner l’Etat dans ses missions régaliennes dont on peut citer la couverture santé. D’où les conventions que nous signons avec certains hôpitaux au Canada ainsi que certaines associations pour nous accompagner dans nos missions et nous faciliter l’atteinte de nos objectifs, afin d’aider les populations et la communauté. C’est justement à ce titre que nous organisons beaucoup de campagnes avec les maires de la ville de Yaoundé pour des soins gratuits à leurs populations. Nous avons pu déplacer des spécialistes en ophtalmologie, cardiologie, soins dentaires etc. Et en deux jours, plus de 1500 malades ont bénéficié des soins gratuits à Yaoundé. C’est en cela aussi que réside la force de Ben’ss, c’est-à-dire toucher de près, cette population qui a la difficulté de bénéficier des soins de qualité. Notre modèle de pensée est la prévention et la promotion de la santé. Ce qui nous donne la possibilité de capter les maladies et d’essayer de les soigner avant qu’elles ne s’aggravent.
Réalisée avec Malcolm Radykhal EPANDA
