Informé de la résiliation du contrat la liant à la Fédération camerounaise de football, l’équipementier français, crie à une décision unilatérale et brutale qui ne saurait rester sans réplique.
A peine arrivé, déjà sur le départ ! Après seulement trois années de contrat, l’équipementier sportif français de vêtements et de chaussures de sport, né en 1882 dans l’Aube à Romilly-sur-Seine, est indésirable. Au terme de la Can féminine qui se joue actuellement en terre marocaine, c’est désormais le logo d’un nouvel habilleur qui sera floqué sur les maillots et équipements des sélections nationales.
Ainsi en a décidé Samuel Eto’o, président de la Fécafoot à travers le secrétaire général de la Fécafoot qui a signé le 1er juillet 2022, un communiqué annonçant la fin de l’idylle avec le Coq sportif. Informés, les responsables de la marque qui produit 90 % de ses matières premières en France, ne tardent pas à réagir. Réponse du berger à la bergère, un communiqué est rendu public quelques heures seulement après.
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Esprit constructif
Dans une démarche plutôt conciliante et ouvrant la voie à une discussion qu’il juge « nécessaire » et « dans un esprit constructif et respectueux des engagements réciproques », l’habilleur marque tout de même sa stupéfaction. Arrivé au Cameroun sous le magistère de Seidou Mbombo Njoya en 2019, il se dit surpris que «cette décision prise de façon unilatérale et brutale intervient alors même que Le Coq sportif a délivré tous ses engagements contractuels depuis plus de trois ans en accompagnant la Fécafoot depuis la Coupe du monde féminine en 2019 et plus récemment de l’équipe masculine première lors de la Can 2022 ». De plus, poursuit-il, « à ce jour, la Fecafoot a validé les maillots développés par le Coq sportif pour la prochaine Coupe du monde au Qatar, équipements qui sont homologués par la Fifa. Le Coq sportif a dès lors saisi la Fécafoot et son président, Samuel Eto’o, afin d’engager les discussions nécessaires, dans un esprit constructif et respectueux des engagements réciproques. Nous ne doutons pas que cet échange permette de pouvoir poursuivre sereinement la collaboration contractée par la Fecafoot et le Coq sportif», lit-on.
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Puma et Adidas dans la short-list
Dans la nouvelle short-list de la Fécafoot, on annonce un éventuel retour en fanfare de Puma. Equipementier du Cameroun depuis 1998, la firme allemande fondée en 1948 par Rudolf Dassler (et basée à Herzogenaurach en Bavière) a de fortes chances de faire son comeback après la douloureuse rupture avec l’instance faitière alors que son bail qui avait duré huit ans, avait couté près de 10 milliards de Fcfa. Adidas serait aussi dans la course pour succéder au Coq sportif. Depuis 2006 au moins, ce pionnier, leader pendant de longues années dans les articles destinés aux sportifs et principal concurrent de Nike, l’actuel leader mondial du secteur, a toujours vu le dossier Cameroun lui filer entre les mains. A suivre !
Daniel NDING