Cité dans des affaires de mauvaise gestion financière, mais aussi de soupçon de corruption dans plusieurs marchés publics au sein de la Fédération camerounaise de football, Benjamin Didier Banlock, le Secrétaire général de l’instance faîtière, remis en selle par Samuel Eto’o alors que celui-ci rasait les murs à la fin du règne de Seidou Mbombo Njoya, est suspendu de signature depuis hier lundi 18 avril 2022.
Certains parlent de trahison. D’autres y voient de l’ingratitude, de la déloyauté et même un abus de confiance. Quel qu’en soit le vocable qu’on colle à cette affaire, l’image gravée dans le subconscient de ceux qui suivent l’actualité au sein de la Fécafoot reste la même : Benjamin Didier Banlock a poignardé Samuel Eto’o dans le dos. Recueilli et repositionné comme patron de l’administration de la maison mère du football camerounais au lendemain de la brillante victoire électorale de l’ancien capitaine des Lions indomptables, le Secrétaire général déchu sous Seidou Mbombo Njoya, a été incapable de dompter ses vieux démons de la mauvaise gestion.
Eternel pêcheur en eaux troubles, l’homme qu’on dit avoir des rapports incestueux avec l’argent, est retombé dans les mêmes travers. Toute chose qui n’a contribué qu’à noircir l’ère Samuel Eto’o placée sous le signe de la réconciliation des acteurs du football camerounais. Du vrai pain béni pour ses détracteurs qui inondent la toile et les réseaux sociaux avec cette nouvelle amplifiée et déformée selon le camp auquel on appartient.
Affaires louches
En effet, de sources dignes de foi, Banlock est suspendu depuis ce début de semaine. Ainsi en a décidé Samuel Eto’o, visiblement ulcéré par les casseroles retentissantes que traînent son fameux Sg, présenté par plusieurs de ses proches, comme un collaborateur peu recommandable. Même si le document confirmant la sanction n’est pas encore rendue public, l’on apprend qu’il est reproché à ce dernier, sa mauvaise gestion financière et de pratique de corruption.
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L’homme serait impliqué dans des affaires louches relatives à plusieurs marchés publics engageant la Fécafoot et pour lesquelles il n’a pas hésité à s’en mettre plein les poches. La crise au sein de l’Aigle du Moungo est venue sonner sa mise à mort puisque des sources au sein du club de D2 Régional du Littoral, soutiennent que Benjamin Didier Banlock aurait empêché que ledit club ne soit affilié après son Assemblée générale du 08 avril dernier à Nkongsamba.
Etouffé par les serres de l’Aigle du Moungo
Tout comme « il aurait aussi empêché l’enrôlement des joueurs dans le fichier Fifa Connect qui est arrivé à échéance ». On parle dans la foulée, d’un deal payant de 5 millions Fcfa effectué avec les dirigeants sortants d’Aigle du Moungo (président Nseke) à en croire des sources qui en ont fait la confidence à notre confrère Marc Chouamo, journaliste en service à Canal 2 International. Outrés, « les nouveaux élus du club notamment Dr Emmanuel Tankoua (nouveau président) ont saisi directement le président Samuel Eto’o qui aux dernières nouvelles serait en froid avec son Sg qu’il a lui-même fait installer à Tsinga », écrit sur sa page Facebook, celui qui est par ailleurs président de la branche Littoral de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc).
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Nommé secrétaire général par intérim de la Fécafoot, le recrutement de Banlock avait été approuvé à l’unanimité par les membres du Comité d’urgence, réunis en session ordinaire quelques jours après le limogeage de Parfait Siki qui occupait le même poste sous Mbombo Njoya.
Daniel NDING
