Le protocole d’accord entre le Conseil national des Chargeurs du Cameroun et la Direction générale des douanes a été formalisé ce vendredi 12 août 2022 à Douala.
Le Conseil national des Chargeurs du Cameroun (Cncc) et la Direction générale des douanes intensifient leur relation. Ils viennent de signer un accord visant à faciliter les échanges commerciaux. L’accord que les deux parties qualifient d’«historique» a été acté ce vendredi 12 août 2022 au Musée maritime de Douala, en présence notamment des membres de l’Union des Conseils des chargeurs africains. Ils ont voulu prendre part à l’aboutissement d’un long processus de tractations. Comme l’a rappelé le Directeur général du Cncc, Auguste Mbappe Penda, ce protocole d’accord «est le fruit d’un long travail. Il était question de formaliser la collaboration qui existait déjà entre les deux administrations, afin de la rendre optimum. Il a fallu du temps pour mettre en forme un protocole d’accord, intégrant toute la subtilité du contexte économique.»
Le temps des réflexions pour la concrétisation de ce chantier aura permis aux deux administrations de passer en revue l’ensemble des difficultés fréquemment rencontrées par les opérateurs de la chaîne logistique, et qui fragilisent la compétitivité du commerce extérieur du Cameroun.
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«Nous en avons discuté sereinement et avons convenu des stratégies pour y remédier. Cet accord va permettre la facilitation des échanges qui est l’un des principaux indices de développement économique des nations. Les initiatives en matière de facilitation des échanges profitent à la fois au milieu économique et au pouvoir public. Les uns bénéficient d’une meilleure compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux en raison de la réduction des coûts face à une circulation transfrontalière prévisible et rentable des marchés. Les autres contribuent au développement économique grâce à la mise en place des outils de facilitation et à l’encouragement des investissements étrangers», argumente Auguste Mbappe Penda.
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Le Cncc a pour mission d’assurer la défense des intérêts des importateurs et des exportateurs et contribue à la promotion du commerce extérieur au Cameroun. En ce sens, il a besoin des douanes pour être optimal. De son côté, la Direction des douanes doit maîtriser les flux, collecter de façon juste et équitable les recettes de l’Etat. Raison pour laquelle, comme a tenu à le rappeler le Dg des douanes Fongod Edwin Nuvaga, «le protocole d’accord ne se limite pas à la coordination des actions des deux administrations. Il est aussi question de mettre en place une plateforme automatisée d’échanges de données. Le Cncc a des informations très fiables qui peuvent nous aider à mieux travailler. Ils ont des partenaires hors du Cameroun qui leur fournissent des informations importantes pour nous, notamment la valeur des marchandises, les quantités, le coût… C’était nécessaire pour nous de formaliser notre relation qui existe depuis.»
Il s’agit en outre de produire les statistiques, «qui sont attendues par les hautes autorités du pays. Donc il est question pour nous d’avoir une plateforme commune d’échanges des données». Tout cela concoure au développement du commerce international du Cameroun. Je puis vous rassurer de la pleine disposition de la Direction générale des douanes à respecter ses engagements», dixit Fongod Edwin Nuvaga.
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Valgadine TONGA