Renforcement du droit de chaque enfant à disposer d’une identité légale. Voilà l’objet du tête à tête entre le président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc) et l’Experte d’appui à l’état civil auprès de la Repac-Oif (Représentation pour l’Afrique Centrale de l’Organisation internationale de la Francophonie).
En accordant une audience ce 2 septembre 2025 à l’experte Stéphanie Dongmo, le Professeur James Mouangue Kobila, a martelé le droit implacable de chaque enfant à une identité légale. Celle-ci constitue d’ailleurs un « droit racine » essentiel à l’exercice de l’ensemble des autres droits, a-t-il martelé.
Tout en rappelant les difficultés liées à l’enregistrement des naissances, Stéphanie Dongmo a présenté le projet de l’OIF relatif à l’état civil, insistant sur son approche inclusive, les réformes législatives, la collaboration multi-acteurs et les outils techniques. Elle a également mentionné les réalisations faites au Cameroun, notamment la délivrance de 5 400 actes de naissance dans la région de l’Extrême-Nord.
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La Commission a réaffirmé son engagement à soutenir les initiatives consolidant l’identité comme fondement de la protection des Droits de l’homme. On se souvient qu’à l’occasion de la rencontre du Comité africain d’experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant à Maseru-Royaume du Lesotho, en avril dernier, le Professeur James Mouangue Kobila révélait qu’: « A la suite d’un plaidoyer de la CDHC pour la facilitation de l’établissement des actes de naissance le 28 mars 2022, l’Etat a adopté et promulgué la loi du 23 décembre 2024, portant organisation du système d’enregistrement des faits d’état civil. Cette loi introduit deux innovations majeures : l’extension des délais de déclaration de naissance qui sont passés de 30 à 90 jours et l’extension des délais de réquisition du Procureur de la République qui sont passés de 6 à 12 mois.»
Valgadine TONGA