Ce plaidoyer et bien d’autres ont été soulevés avec emphase par le président de la Commission des droits de l’Homme au Cameroun, à la faveur de la 45e session du Comité africain d’experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant.
Depuis le 7 avril 2025 et ce jusqu’au 12 avril, le Comité africain d’experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant est réuni à Maseru-Royaume du Lesotho. Un rendez-vous qui cadre avec la 45e session dudit comité, placée sous le signe de « l’action concertée ». Des différents rapports retraçant l’état des droits des enfants en Afrique, le président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun, Cdhc, a dénoncé plusieurs cas de violations des droits de l’enfant au Cameroun.
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L’établissement de l’acte de naissance demeure un réel problème au Cameroun. Comme l’a souligné le président de la Cdhc, le Professeur James Mouangue Kobila : « A la suite d’un plaidoyer de la CDHC pour la facilitation de l’établissement des actes de naissance le 28 mars 2022, l’Etat a adopté et promulgué la loi du 23 décembre 2024, portant organisation du système d’enregistrement des faits d’état civil. Cette loi introduit deux innovations majeures : l’extension des délais de déclaration de naissance qui sont passés de 30 à 90 jours et l’extension des délais de réquisition du Procureur de la République qui sont passés
de 6 à 12 mois .» Des efforts sont donc faits, mais le chemin reste long.
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A côté de ce problème d’acte de naissance, la Cdhc a enregistré entre janvier et mars 2025 « des investigations sur 75 allégations de violation des Droits de l’enfant, dont la majorité ont été recensées dans la région du Nord-Ouest, gravement touchée par les attaques perpétrées par les terroristes sécessionnistes ». La Cdhc note également la persistance de quatre défis majeurs en dehors du problème d’actes de naissance, ceux des violences domestiques à l’encontre des enfants, la persistance des mariages précoces et forcés, la faible réalisation du droit à l’éducation des enfants, les mutilations génitales. «C’est pourquoi l’institution nationale des Droits de l’homme du Cameroun nourrit la profonde conviction que le Comité devrait engager toutes les parties prenantes à accroitre la sensibilisation des populations et des acteurs de la chaine judiciaire pour que chaque enfant né en Afrique ait automatiquement un acte de naissance ; combattre toutes les atteintes aux droits des enfants y compris ceux des filles…», a plaidé James Mouangue Kobila.
V.T.