En dépit des actions positives engagées par ses soins et implémentées sur le terrain par ses nombreux collaborateurs dans l’optique de booster la réforme du système éducatif depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Education de base, l’homme s’efforce à donner sens à la politique du gouvernement en matière d’éducation de base.
Laurent Serge Etoundi Ngoa harcelé par les maitres chanteurs ? On serait tenté de répondre par l’affirmative au regard de la dernière actualité relative au ministère de l’Education de base dont il tient les rênes depuis le 4 janvier 2019. Présenté comme «l’hirondelle qui a apporté le printemps dans ce département ministériel», à travers la dynamique impulsée au niveau de l’organisation et du fonctionnement de l’enseignement maternel et primaire ; doublée de la conception et de la détermination des programmes d’enseignement et du contrôle de leur mise en œuvre, les réformes entreprises par l’ancien patron des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat sont au centre d’une cabale ourdie par des individus mal intentionnés. C’est du moins ce que soutiennent les collaborateurs du ministre devant Lavoixdukoat.com.
Polémiques vaines
Entre la polémique supposée autour du payement des frais de surveillance et de correction lors des examens (jadis pomme de discorde entre les enseignants et les responsables du Minedub), et des tentatives de chantage des délégués régionaux et départementaux, le plan « machiavélique » est visiblement bien huilé. S’il faut greffer à cela la campagne de sabotage entretenue sur les réseaux sociaux à l’aide des faux profils, la couche est pleine. « D’aucuns vont même plus loin en fabriquant des faux documents en rapport avec certaines grandes décisions prises par Etoundi Ngoa à l’effet de démontrer l’immobilisme décrété dans ce ministère sous son magistère. Des stratagèmes qui n’émeuvent » pas pour autant le maître des céans, nous indique t-on.
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Lui qui s’efforce depuis qu’il a été porté à la tête du Minedub, à prendre en compte dans la définition des politiques éducatives, le souci de réduire les problèmes et inégalités constatés. Les experts en matière d’éducation parlent de la bonne gouvernance et le pilotage efficace. Des concepts sans lesquels le changement attendu dans ce secteur ne sera qu’un vœu pieux. Tenez, on sait que les ressources générées par les examens sont très insuffisantes pour répondre aux besoins des différents intervenants. À titre d’exemple, chaque élève paye environs 2500 Fcfa. Pourtant, chaque intervenant doit recevoir 5000 Fcfa par élève. L’Etat doit donc trouver les autres ressources dans ses caisses. Toute chose qui n’a rien d’une ballade de santé.
La décentralisation au premier banc
Pour la région du Centre, les arriérés s’élevaient à environ 2 milliards depuis 2016. Le Minedub dont la vocation porte également sur les études et la recherche sur les méthodes les plus appropriées pour l’éducation de base, a fait un saut qualitatif dans les porte-monnaies en réussissant à apurer la dette de 2016 à 2019. Autrement dit, Etoundi Ngoa a obtenu de payer un forfait. A preuve, les enseignants ne s’attendaient plus à recevoir le moindre payement après plusieurs promesses non tenues.
Autres améliorations observées, les sous-directeurs sont désormais des gestionnaires de fonds. Toute chose, apprend-on, qui apporte une certaine célérité dans le management de proximité. Les directeurs d’écoles ne sont pas en reste. Selon nos sources, «cela va s’étendre à d’autres gestionnaires afin de rester en harmonie avec le suivi et le contrôle de la gestion administrative et pédagogique des établissements publics et privés de ce niveau d’enseignement. » Ainsi, l’on parle de la revalorisation des directeurs d’écoles qui gèrent désormais la caisse d’avance qui était autrefois la chasse gardée des délégués départementaux. Ceci permet de résoudre les problèmes qui se posent à leur niveau et rendre plus palpable le processus de décentralisation des ressources humaines présenté comme l’une des fiertés au Minedub.
Daniel NDING