Le vœu a été exprimé le 30 octobre à Douala par Jacques Boyer, le représentant résidant de cette institution au Cameroun. C’était au cours d’un petit déjeuner de presse en prélude à la célébration des 30ans de la convention des droits de l’enfant.
«Donner une grande visibilité aux droits des enfants mais aussi rappeler la nécessité de les protéger et les défendre». C’est en substance le message ou une des recommandations sortie des échanges entre les journalistes et les membres de la délégation de l’Unicef de passage à Douala.
La rencontre du 30 octobre à Douala s’est tenue en prélude de la célébration le 20 novembre prochain, des 30 ans de célébration de la Convention des droits de l’enfant (CDE). Jacques Boyer, le représentant résident de l’Unicef au Cameroun a profité de l’occasion pour dresser une sorte de bilan des relations de cette institution avec le Cameroun. Et surtout, présenter les différentes évolutions que la signature de cette convention par le Cameroun en 1990 a eu dans la vie des enfants. Notamment, dans la scolarisation des enfants et jeunes filles qui est passée à 82%, l’élimination du tétanos maternel et néonatal, la baisse des décès de 45%, la malnutrition qui a également connu une baisse de 66 %, les enregistrements des naissances de 34%. «La vie des enfants a bien changé au cours de ces 30 dernières années», confirme Jacques Boyer.

Malgré ce progrès, on note encore plusieurs insuffisances et entraves dans le développement de l’enfant. Certains droits fondamentaux des enfants ne sont toujours pas respectés. Tels, les enregistrements à la naissance (28% seulement), l’accès encore faible de l’éducation aux jeunes filles, les mariages précoces et forcés, les décès toujours préoccupants (45%), les maltraitances et les traumatismes dus aux conflits qui affectent le pays.
Autant de points sombres qui amènent le représentant de l’Unicef au Cameroun à solliciter une implication accrue des médias dans la sensibilisation du public aux problèmes des enfants. Il souhaite, par ailleurs, que plus de temps et d’espaces soient accordés dans les colonnes des organes de presse aux enfants vulnérables. «Vous êtes capables d’influencer les décisions politiques et de contribuer à la prise de conscience du citoyen», affirme-il.
Adoptée le 20 novembre 1989 par l’Organisation des nations unies, la Convention internationale des droits de l’enfant a été signée par le Cameroun le 27 Octobre 1990 et ratifiée 11 janvier 1993 avec une intégration dans le cadre globale de la politique nationale de protection et de promotion de l’enfance.
Félix EPEE