Candidat aux municipales à la mairie de Mouanko, la tête de liste du Mouvement pour la Libération et le Développement du Cameroun (Mldc) parle notamment de sa vision pour sa commune.
Dr Marcel Yondo, vous êtes à la tête du Mouvement pour la Libération et le Développement du Cameroun depuis sa création. Pouvez-vous nous brosser votre passé politique avant ?
J’ai été membre du bureau politique de l’Unc jusqu’en 1985 au congrès de Bamenda qui a vu naître le Rdpc. Devenu après ce congrès simple membre du Rdpc, j’ai décidé de m’exprimer politiquement et au sommet ailleurs. C’est ainsi que la tendance de l’Upc dirigée par Ndé Toumaza, m’a élu à Bafoussam comme Secrétaire général. Par ailleurs, arrivée aux élections, cette tendance de l’Upc détourne l’obstacle officiel qui ne voulait pas de cette tendance avec le nom de l’Upc, en présentant des candidats sous l’appellation de Mljc (Mouvement pour la Libération de la Jeunesse du Cameroun). Compte tenu des difficultés à assainir la tendance Ndé Toumaza et à réconcilier cette nouvelle tendance avec l’autre tendance de l’Upc, j’ai décidé au congrès d’Edéa, de créer mon propre parti : le MLDC, qui a été agrée librement.
Quelles sont les réalisations de votre parti au moment où il se présente aux élections municipales de Mouanko ?
Depuis la création de notre parti, nous avons connu un bilan contrasté, où les succès côtoient les échecs, ce qui est normal dans la vie d’un parti. Malgré ces difficultés, nous avons su assurer la cohésion du parti et le maintien de son cap, lequel vise à conquérir démocratiquement le pouvoir et à le gérer de manière efficace et utile à tous. Il ne s’agit point de la conquête du pouvoir par la violence et le gérer au seul profit d’une minorité. La gestion du pouvoir doit profiter à tous et à toute la collectivité dans le cadre d’un développement durable profitable à tous. Or, c’est précisément ce que le Mldc entend faire à Mouanko dès lors que nous serons élus à la tête de l’exécutif communal, à l’aube de la décentralisation.
Lire aussi :Municipales 2020 : Marcel Yondo pour veut réconcilier les populations de Mouanko
Après l’échec de 2013, vous voici une nouvelle fois à la reconquête de la mairie de Mouanko, à l’occasion du double scrutin du 9 février prochain. Quelles sont vos chances quand on sait que la mairie de l’arrondissement de Mouanko est la chasse gardée du Rdpc ?
Depuis l’érection de Mouanko en arrondissement, c’est le Rdpc qui a toujours présidé aux destinées de la mairie. Nous leur avons laissé gérer la mairie, sans aucun obstacle de violence. Malheureusement, les résultats ne sont pas satisfaisants et les acquis dépérissent. L’arrondissement de Mouanko se meurt. Compte tenu du bilan catastrophique du Rdpc à la tête de cette mairie depuis toujours, et au regard de son gage actuel, l’électorat de Mouanko dans sa majorité, promet nous élire. Nous restons donc optimistes. Mais il ne s’agit pas d’un optimisme béat, car en matière politique, tout peut arriver, surtout que le Rdpc a plus d’un tour dans son sac pour gagner à Mouanko.
Il se dit qu’en cas de victoire du MLDC, ce n’est pas Marcel Yondo qui sera élu comme maire de la commune, mais cette responsabilité reviendra à quelqu’un d’autre. Pouvez-vous nous apportez des éclairages sur cette polémique ?
Nos adversaires utilisent tous les moyens légaux et illégaux pour nous déstabiliser et gagner à plate couture. Aux rangs de ces moyens, il y a la propagation des fausses nouvelles. Et effectivement, il s’agit une fois encore, d’un de leur grossier et scandaleux mensonge. La preuve, à chacune de nos sorties en campagne électorale, je prends la précaution de présenter les 25 candidats de la liste Mldc à l’élection communale de Mouanko. Devant les électeurs et les candidats, je prends l’engagement à chaque fois, que si la liste Mldc est élue, je me présenterai devant les conseiller municipaux pour être élu maire. Il leur appartient de me choisir ou de choisir quelqu’un d’autre. Il n’est donc pas question de donner la mairie à quelqu’un d’autre. Tout dépend des choix des conseillers élus.
Le Mldc a-t-il passé un accord avec Pcrn de Cabral Libii ?
Toute coalition entre partis politiques fait l’objet d’un document écrit, contenant les droits et les obligations de chaque mouvement politique. Nous n’avons jamais signé ce genre de document à ma connaissance avec le Pcrn. Pour tout dire, j’apprécie l’action de monsieur Cabral Libii. Rien ne nous oppose à faire une coalition demain. Je l’ai rencontré, nous avons discuté et notre échange a été tellement fructueux. Nous avons parlé entre autres, des élections municipales et législatives en Sanaga-maritime. Je lui ai dit à cet effet, que je ne présenterai pas de candidats aux législatives en Sanaga-maritime et dans les 10 autres arrondissements. Mais que mon parti présentera une liste aux communales pour la mairie de Mouanko. En retour, il m’a dit qu’il ne présentera pas de candidat à la mairie de Mouanko. Mais si certains jeunes de son parti veulent tenter leur chance avec moi, il me revient le loisir de les accueillir ou pas, m’a-t-il dit. C’est donc une entente et non une coalition. Les jeunes du Pcrn qu’on retrouve donc sur la liste Mldc sont là par leur engagement individuel.
Dr Marcel Yondo, qu’est-ce qui vous faire croire que cette fois est la bonne pour la conquête de la mairie ?
Pour paraphraser notre slogan «Réconciliation», nous voulons réconcilier les fils et les filles de Mouanko pour s’attaquer au développement durable et à la construction de notre ville. En votant notre liste, nous allons œuvrer avec tous, pour que Mouanko qui nous appartient tous, et non au seul Rdpc, ne continue plus à mourir. Nous restons sereins, notre travail sur le terrain nous garantit la victoire et nous faisons confiance à la population qui veut aussi rompre avec 37 ans d’inertie à la tête de la commune rurale de Mouanko.
Réalisée par Alain-François KOLOKO, Correspondance particulière