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Douala : les inondations surnagent

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La population pointe du doigt les travaux de construction des canalisations en cours.

17 juillet 2019. Il est 23 heures quand les habitants d’une partie de  Bonapriso et de New-Bell à Douala sont surpris par les eaux dans leurs maisons. Les crues ont atteint un pic étonnant. « C’est du jamais vu ! », s’exclame Wallid Hussein, libanais d’origine, impuissant face à la  force des flux d’eaux qui ont envahi sa maison au niveau du cimetière Njo-Njo. Sous cette pluie battante, il essaie de voir si c’est une canalisation de ses sorties d’eaux qui est obstruée, il n’en est rien. Il se rend très vite compte que tous ses voisins sont dans la même situation.

Du côté de la rue Koloko en allant vers Shell New-Bell, ce n’est guère reluisant. Presque toutes les maisons sont dans les eaux. Ainsi que toutes les  voies qui y donnent accès.  Jacques Timba, natif du quartier, est encore occupé,  aux lendemains des ravages de la pluie,  à faire le ménage. Ses voisins  exposent quelques effets  mouillés aux doux rayons du soleil. « C’est la toute première fois que cela nous arrive. Mêmes les maisons, d’habitude à l’abris, ont été inondées », avance-t-il.

Non loin de là, à Nganguè c’est le drame. Un immeuble en construction s’est effondré, emportant dans sa chute une vie humaine.

Construction des drains

Pour deux heures de temps de précipitations ininterrompues, les riverains de ces quartiers ont perdu le sommeil. Plusieurs accusent les travaux de construction des drains en cours, et les pavés. « Nous avons d’abord constaté qu’avec  l’arrivée des pavés –en lieu et place du bitume, ndlr-, dès qu’il pleut, les eaux débordent très vite  les rigoles prévues pour les contenir», indique Clément, locataire d’un studio à côté de la polyclinique EDIMED. Quelques employés de l’entreprise Razel-Bec, maître d’œuvre, que nous avons rencontrés mettent en avant l’occupation des drains par quelques habitations. Des maisons qui sont aujourd’hui à l’origine de l’arrêt des chantiers par  endroits, pour des problèmes fonciers encore non résolus.

Mauvaise qualité du travail

A New-Bell, ces explications sont rejetées. Ici, la cantonade remet en cause la qualité du travail. «C’est un mauvais job qu’ils ont fait, avec la pause des pavés dans certaines rues secondaires où la pente de ruissellement des eaux n’a pas été respectée. C’est ce qui explique les retours  d’eaux vers la rue principale Koloko, bloquant ainsi toutes celles venant en amont», croit savoir Martin, riverain. Son voisin Eric va plus loin : « On dirait que les études éco morphologiques n’ont pas été faites au préalable pour connaître le nivellement des eaux », s’indigne-t-il.

Si elle est à louer, la volonté de la communauté urbaine de Douala de doter la ville de drains permettant l’évacuation fluide des eaux pluviales et l’amélioration de son assainissement urbain, on s’interroge, avec les inondations de la décade passée,  sur le choix  de la qualité des hommes et leur expertise à conduire efficacement ces travaux. Une inquiétude qui interpelle, au premier chef les autorités. Qui devraient avoir le courage de casser  toutes les habitations qui occupent les emprises des drains. Indemniser au plus vite les propriétaires des habitations qui posent un problème foncier. Enfin, assurer le curage régulier des caniveaux. Eviter ainsi de manière pérenne aux populations tous les désagréments et les risques sanitaires liés aux inondations.

Félix EPEE

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