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Dictature ou démocratie : quel modèle de gouvernance pour l’Afrique ?

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Par Charly KENGNE 

I- Définitions des mots clés 

Gouvernance : La gouvernance est, de façon générale, un concept représentant la manière dont un domaine d’activités est gouverné. La gouvernance renvoie à un système d’entités décisionnelles qui dirige un certain domaine d’activités, autrement dit à un « système de gouvernance », impliquant notamment une structure de gouvernance et un dynamisme de système (processus de gouvernance, activités de gestion, etc). Parmi les types de gouvernance, on retrouve la gouvernance publique et la gouvernance privée (Wikipédia). Dans le cadre de la gouvernance publique, nous avons deux grands modèles qui s’affrontent et s’opposent à l’échelle mondiale que sont : la « démocratie » et la « dictature ».

Démocratie : désigne à l’origine un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité. Ce dispositif s’effectuait soit de manière directe en soumettant des décisions au vote à tous les citoyens, soit de manière indirecte par des représentants qui étaient préalablement désignés, de façon aléatoire ou par élection, pour faire des propositions de lois ou prendre des décisions urgentes. (Wikipedia)

Dictature : Dans le domaine de la politique, on appelle « dictature » un régime dans lequel une personne (dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d’un pouvoir absolu, s’y maintient, de manière autoritaire et l’exerce de façon arbitraire. (Wikipédia)

Alors de la démocratie ou la dictature, en fonction de nos réalités culturelles, historiques, anthropologiques et cosmogonites, laquelle de ces deux (02) modèles de gouvernance conviendrait le mieux à l’Afrique ?

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La Démocratie comme la dictature sont-elles des réalités ou juste des constructions occidentales de nature à faire pérenniser, vendre ou imposer leurs soi-disant « Valeurs universelles » au reste du monde ? De la démocratie ou la dictature, laquelle de ces deux (02) modèles de gouvernance participerait le mieux au développement des États ?

I- Démocratie occidentale ou dictature : modèles de gouvernance africains ou pas ?

S’il est vrai et cela a été démontré par les travaux d’études et de recherches des grands savants comme les Cheick Anta Diop, Kalala Omontunde, Théophile Obenga, Jean Emmanuel Pondi que la démocratie occidentale est en fait une pâle copie déformée de la véritable « Démocratie » qui tire son essence et ses origines de la tradition et de la culture africaine. Contrairement à la démocratie occidentale qui elle est essentiellement « EXCLUSIVE » et c’est fait à dessein, la démocratie africaine quant à elle était une démocratie essentiellement « INCLUSIVE ». On parlait ici de « l’arbre à palabres ».

Cette démocratie occidentale essentiellement exclusive comme je le disais précédemment est faite à dessein. Loin des fausses valeurs qui sont vantées par le pays de l’oncle Sam quand ils nous parlent de démocratie comme étant le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple- selon Abraham Lincoln. Soit, alors interrogerons nous sur la question suivante : « Telle que pratiquée aux États-Unis (la démocratie), pouvons-nous encore parler de « PEUPLE » ?

Encore qu’il faille bien définir la notion de « PEUPLE » et ce qu’on y met. (Je le dis pourquoi, simplement parce qu’un peuple qui marche au Tchad pour exiger le départ de la force Barkhane du pays ou un peuple qui marche au Mali en soutien à ses dirigeants ne sera jamais vu ou considéré comme peuple par ceux et celles-là qui définissent les standards internationaux ainsi que leur contenu).

Aujourd’hui, il est clairement prouvé que pour s’acheter une présidence aux États-Unis loin des valeurs universelles de la soi-disante « Démocratie » vendue au reste du monde, il faut s’entourer des lobbying et des multinationales extrêmement puissants avec une manne financière parfois de loin supérieure à celle des États. Dans le cas Américain comme dans bien d’autres grandes chancelleries occidentales, pour gagner une élection présidentielle il vous faut être adoubé par deux (02) grands lobbyings :

– les lobbyings qui contrôlent les complexes industrialo-militaires et donc de la vente et du commerce des armes.

– les lobbying Americano- juifs( AIPAC) qui contrôlent la finance internationale.

Et depuis quelques années aujourd’hui, à ça vous devez ajouter les lobbyings LGBTQ+ ( homosexuels, transgenres et autres…)

Voilà pourquoi, les coûts de campagne des dernières candidatures à la présidence américaine oscillent entre 500 millions et un (01) milliards de dollars. Simple question de bon sens, combien d’Américains peuvent se procurer autant d’argent pour candidater à une élection présidentielle aux États-Unis ? D’où la quasi obligation pour la plupart des candidats d’avoir recours à ces lobbying qui, il faut le rappeler ne font pas dans la philanthropie, les prêts concédés à ses candidats à la présidentielle sont remboursables sous d’autres formes une fois que celui ou celle-ci accède à la magistrature suprême du pays… Suivez mon regard !

Ramenez cela au contexte africain, en faisant une analyse minutieuse et poussée de l’histoire africaine avec la gouvernance des grands empires qui ont fait la fierté et la grandeur de l’Afrique jadis, on réalise qu’autant la démocratie comme la dictature sont des modèles de gouvernance africains loin du sens péjoratif que l’occident voudrait attribuer au mot « Dictature ». D’ailleurs certains États Africains l’ont expérimenté (tandem Dictature – Démocratie) et ça marchait à merveille (La LYBIE de Mouammar Kadhafi).

Wikipédia (moteur de recherche occidental) définit la dictature dans le domaine de la politique, comme étant un régime dans lequel une personne (dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d’un pouvoir absolu, s’y maintient de manière autoritaire et l’exerce de façon arbitraire. Quand on lit cette définition de la « Dictature » selon wikipédia, on se croirait en plein dans nos grands royaumes et chefferies africains, sauf que le sens péjoratif qui est donné à ce mot se trouve à la dernière phrase de cette définition lorsqu’ils parlent de : « S’y maintient de manière autoritaire et l’exerce de façon arbitraire » ce qui est totalement faux, parce que dans le contexte africain, le pouvoir revêtait une dimension mystique ou métaphysique c’est-à-dire que s’y maintenir ( pouvoir) ne pouvait s’apparenter à de l’autoritarisme mais plutôt à une volonté supérieure et sacrée qui s’appuyait sur des grands ordres éthiques tels que le « Conseil des Sages » qui étaient des garants moraux et traditionnels du pouvoir en Afrique. Rien à voir avec de l’autoritarisme.

Lire aussi :Nathalie Yamb : «Nos médias hélas se contentent de répéter ce que les médias des autres ont dit,… au lieu de véhiculer un narratif qui soit à notre avantage»  

Ensuite, il ( wikipédia) nous parle de : « l’exerce de façon arbitraire ». Une fois de plus vu par l’occident, cette définition du mot « Dictature » ne tient pas compte des réalités culturelles, historiques, anthropologiques et cosmogoniques africaines. L’exemple le plus parlant c’est le cas Libyen sous Mouammar Kadhafi. Comme bien des États Africains, la LYBIE est un pays constitué majoritairement de tributs et communautés. Dans le modèle de gouvernance qu’avait mis sur pied le guide libyen Mouammar Kadhafi qui était taxé de « Dictateur » par les occidentaux. Bien qu’étant au sommet de la pyramide, il était arrivé à mettre sur pied un modèle de gouvernance qui alliait à la fois « Dictature » au sens noble du mot et « Démocratie Africaine » parce que chaque communauté parvenait à s’auto-gérer sous le regard, le contrôle et la surveillance de l’État central. Et ça marchait à merveille ( Confère les mémoires du Prof Jean Emmanuel Pondi avec qui j’ai longuement discuté sur la question).

II- Démocratie occidentale ou dictature : laquelle de ces deux (02) modèles de gouvernance participerait le mieux au développement du continent ?

La Démocratie occidentale et ses valeurs universelles pendant bien des années ont été vendues au monde comme étant le salut des Hommes sur la terre. Ramené aux États Africains, plus d’un demi-siècle après l’avènement de la soi-disante « Démocratie Occidentale », c’est le statut quo. Rien ne bouge !

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D’ailleurs, on peut constater que les États qui semblent s’être définis par eux-mêmes selon leurs réalités culturelles et historiques ; et ont mis sur pied un modèle de gouvernance y correspondant, paraissent s’en sortir mieux que les États Africains. C’est le cas ici de la Chine, l’Iran ou même la Corée du Nord. Ces pays suscités rappelons-le, sont traités de « Dictature » par les occidentaux. On pourrait se laisser distraire par un tel discours mais si on pousse la réflexion plus loin, logiquement on se poserait la question de savoir :  » Qu’est ce qui prouve que le modèle de gouvernance pratiqué par ces régimes ne se rapprocherait ou alors ne s’apparenterait pas aussi à de la Démocratie » ? Pas forcément de la « Démocratie Occidentale », on pourrait parler de  » Démocratie à la Chinoise », de la « Démocratie à l’Iranienne » ou de la « Démocratie à la Coréenne ». Si tant est que la démocratie étant le moyen d’expression d’un peuple et que ces peuples ont choisi ces modèles de gouvernance n’est-ce pas là aussi une forme de « Démocratie » ?

Surtout que comparativement aux États Africains, ces pseudo dictatures semblent avancer (se développer) considérablement et de façon irréversible vers le progrès et le développement. Là où les États Africains en proie à la démocratie dont eux-mêmes n’y comprennent rien piétinent. La Lybie sous le règne d’un soi-disant « Dictateur » s’est portée mieux qu’elle ne se portera peut-être plus jamais. La Turquie sous le règne d’un Dictateur se porte mieux que la plupart des États Européens qui dit-on pratiquent la Démocratie et l’imposent aux Africains.

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La Corée du Nord sous le règne d’un Dictateur a réussi à relever son pays au point d’inquiéter celui qui se présente comme étant la première puissance mondiale (USA). La Chine sous la Dictature du parti communiste est devenue le pays le plus riche et prospère au monde. L’Iran sous la Dictature du régime des Mollahs est devenue une puissance militaire et industrielle confirmée. Acteur géopolitique mondiale incontournable principalement dans la région du Moyen-Orient au point de devenir la première menace (numéro 1) pour l’État d’Israël.

Le Brésil est ce qu’il est aujourd’hui grâce à une Dictature d’extrême droite du président Fernando Henrique CARDOSO qui a placé les fondements du puissant pays membre des BRICS que nous voyons aujourd’hui. L’Egypte est devenue la première puissance militaire africaine grâce à une Dictature militaire qui est au pouvoir depuis Abdel Nasser. Le Ghana est une fierté Africaine aujourd’hui et un exemple de développement grâce à la dictature du feu général John Jerry Rawlings. Même la plupart des Etats Européens sont ce qu’ils sont aujourd’hui grâce aux dictatures de dirigeants comme De Gaule, Napoléon Bonaparte pour le cas de la France, le Roi Léopold II pour le cas de la Belgique, Sa majesté la Reine Élisabeth II pour l’Angleterre.

Maintenant, sans toutefois justifier ou défendre un modèle de gouvernance au détriment d’un autre, je pense qu’il revient aux Africains dans ce désordre international savamment pensé et orchestré pour maintenir dans la servitude, de s’affirmer en s’identifiant comme tel ( africain noir), en définissant le modèle de gouvernance qui se rapproche le mieux de nos réalités culturelles et historiques. Peu importe le nom qu’il prendra, il devra tenir compte de nos réalités culturelles, historiques, anthropologiques et cosmogoniques de nature à nous rendre nous-mêmes au lieu de continuer à s’identifier au travers des valeurs et traditions venues d’ailleurs ( Outre-mer) qui depuis bien des années plombent le développement du continent en nous plongeant dans l’inertie totale.

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