Les états généraux des institutions de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale, sont l’une des innovations instaurées par le Gabonais Daniel Ona Ondo.
La date de juin 1999 reste à jamais gravée dans l’histoire de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (Cemac). C’est en ce mois que le traité instituant la Cemac entre en vigueur. On ne parle plus de l’Union Douanière et Économique de l’Afrique Centrale, mais de Cemac dorénavant. L’objectif de la Cemac est de développer un espace intégré et d’y promouvoir un développement harmonieux entre ses pays membres (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad). Il s’agit plus spécifiquement pour elle d’établir une union de plus en plus étroite entre les peuples des États membres pour raffermir leurs solidarités géographique et humaine ; promouvoir les marchés nationaux par l’élimination des entraves au commerce intra-communautaire ; coordonner les programmes de développement et harmoniser les projets industriels ; créer un véritable marché commun.
Pour atteindre ses objectifs, la Cemac se dote de cinq institutions : l’Union Economique de l’Afrique Centrale, l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale, le Parlement Communautaire, la Cour de Justice Communautaire et la Cour des Comptes Communautaire. Pendant des décennies, ces institutions ne sont pas passées à la critique, ni sous une sorte d’évaluation de leurs compétences. C’est alors que naît, les états généraux.
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La Communauté a connu ses premiers états généraux en septembre 2022. A cette thérapie commandée par le président de la commission Cemac Daniel Ona Ondo, 190 délégués des Institutions, Organes, Institutions spécialisées et agences d’exécution de la Cemac se sont réunis à Libreville, au Gabon. Le diagnostic a noté des points positifs et des assez bien. Ce qui a suscité des recommandations à l’issue des travaux. Il s’agit notamment de «mettre en œuvre des solutions durables pour la sécurisation du financement de la Communauté et la promotion des ressources alternatives ; mener la réflexion sur la fusion de l’Ueac et de l’Umac en une seule Union ; demander à la Communauté de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de pallier au manque des acteurs financiers dans certaines de ses Institutions ; dissocier le mandat du président du Conseil des Ministres de l’Ueac du mandat du président en exercice de la Conférence des Chefs d’État, à l’exemple de l’Umac ; recommander aux Etats membres de la Cemac de signer un accord de service aérien communautaire en octroyant aux compagnies aériennes de la Communauté les 7ème, 8ème et 9ème libertés de l’air…»
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En cédant sa place, certainement lors de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement cette semaine à Yaoundé, le professeur Daniel Ona Ondo pourra se targuer d’avoir apporté des innovations qui comptent parmi les marqueurs indélébiles de la Cemac.
Valgadine TONGA