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Cameroun : les sextoys gagnent les ménages

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Mariés ou célibataires, les Camerounais n’hésitent plus  à s’offrir les sextoys pour assouvir leurs fantasmes.

Il y a quelques années, la commercialisation des poupées sexuelles de la taille humaine avait soulevé un véritable tollé dans la place publique. Seulement, cette indignation provoquée par la presse n’avait pas arrêté la vente des sextoys et autres jouets sexuels. Bien que ce commerce se heurte encore aux barrières culturelles, il a le vent en poupe au Cameroun.

Si on en trouve de plus en plus dans certaines boutiques de lingerie, les réseaux sociaux restent le moyen par excellence pour capter une clientèle plutôt discrète. « Je commande mes sextoys en ligne et je suis livrée au bureau. Au début j’étais un peu gênée mais maintenant c’est passé. Je n’ai pas le temps d’aller me confier mon cœur et mon corps à un homme qui va encore me décevoir. Je n’ai plus cette force. J’ai mes deux enfants. Et quand mon corps réclame un désir sexuel la nuit, je me sers avec mes gadgets. C’est ma vie », assume Flavienne, chef d’entreprise. Opérateur économique, Serge affirme qu’il « achète les sextoys à ma femme pour qu’elle l’utilise en mon absence. Je suis constamment hors du pays, donc je préfère éviter le pire. Que de me tromper, qu’elle utilise ses sextoys ».

Au quartier Bonapriso à Douala, «les gadgets coquins» côtoient la lingerie fine dans  les magasins de vente de sous-vêtements féminins et masculins. Si la vente de jouets sexuels est clairement assumée dans certaines boutiques, d’autres, même si elles en proposent, n’en font pas mention. Les commerçants optent encore pour une présentation discrète à l’arrière-boutique. Dans un contexte où aborder la question sexuelle dans l’espace public demeure tabou, il est toujours rare de trouver des commerces physiques exclusivement dédiés à ce commerce.

De fait, les ventes en ligne semblent rencontrer plus de succès. De nombreux Camerounais comme Francine ont développé des magasins sur les réseaux sociaux. Si le public est autant attiré par ces objets érotiques, c’est parce qu’ils permettent, nous renseigne cette vendeuse, de rompre avec une sexualité devenue routinière.

En provenance d’Asie ou d’Europe, ces accessoires sexuels sont prisés  par une clientèle dont l’âge varie entre 25 et 50 ans. Des mariés et des célibataires en quête de nouvelles sensations.

Lire aussi :Contraception : la pilule du lendemain bat tous les records de vente à Douala 

Les sextoys ont bénéficié des avancées technologiques pour devenir toujours plus performants et adaptés aux besoins des utilisateurs. L’introduction de matériaux comme le silicone, le verre ou les polymères a permis de créer des sextoys plus confortables, hygiéniques et durables. Une enquête de Tenga,  menée en 2021, a révélé que 86 % des adultes dans le monde ont déjà utilisé un sextoy, et que 45 % des personnes interrogées en possèdent au moins un. Les tendances actuelles en matière de sextoys sont orientées vers une approche plus écologique et durable, avec l’utilisation de matériaux recyclés ou biodégradables. Aussi, les sextoys sont de plus en plus personnalisables, permettant aux clients de sex-shops de choisir parmi une vaste gamme de formes, de tailles et de fonctionnalités pour répondre à leurs préférences individuelles. Parmi cette gamme variée, l’on peut citer le plug anal, le gode synonyme du godemichet, les boules de Geisha, l’œuf vibrant, le stimulateur clitoridien. Godemichet a du succès auprès de la gente féminine indique-t-on.

Selon une étude de Statista, le marché mondial des sextoys était estimé à environ 28,7 milliards de dollars en 2021, et devrait atteindre 52,7 milliards de dollars d’ici 2026. « A Douala, ce marché en plein essor nourris son homme, parce que ces gadgets coûtent cher. Je suis revenu avec une cargaison en décembre, et j’ai tout vendu le même mois, pourtant un sextoy coûtait 50.000Fcfa. Maintenant que la Saint Valentin approche, la demande sera forte » », renseigne Faustin, propriétaire d’une boutique de lingerie et de sextoys.

Blanchard BIHEL

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