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Cameroun : de Bakassi à Makari, de Batibo à Gari-gombo, un territoire tenu

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 Le fait sera passé presqu’inaperçu, noyé dans l’effervescence des préparatifs de la Fête de l’Unité Nationale. Il y a pourtant dix ans de cela, au mois de mai 2014, le Cameroun déclarait solennellement la guerre à la secte terroriste Boko Haram, qui nourrissait alors d’étendre son califat obscurantiste sur la région de l’Extrême-Nord. Moins de trois années plus tard, apparaissaient les violentes et mortifères manifestations de l’imposture séparatiste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Au détour de batailles épiques, et à force de détermination, ces deux menaces sont rendues résiduelles à date. La situation est largement sous contrôle, en dépit de la perpétration ici et là, de quelques atrocités somme toute insuffisantes pour compromettre le retour à la normale dans lesdites régions.

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Surtout qu’en même temps qu’elles livrent bataille, nos Forces de Défense et de Sécurité subviennent du mieux qu’elles le peuvent, aux besoins des populations affectées par l’insécurité suscitée par ces menaces. De Bakassi à Makari, de Batibo à Gari-Gombo, les actions civilo-militaires se déclinent ainsi par centaines chaque année. Des distributions de denrées alimentaires sont organisées, des campagnes de vaccinations gratuites sont menées jusque dans les localités les plus reculées, et même, les militaires assurent l’effectivité du système éducatif dans les écoles situées en zones d’insécurité.

Donner sa vie pour ses compatriotes, nourrir et soigner les populations, éduquer la jeunesse, construire des infrastructures publiques n’est-t-il pas une manière de préserver et promouvoir les droits de l’homme ? Les militaires, les gendarmes, les policiers camerounais s’y attèlent au quotidien, avec une efficacité qui force l’admiration, l’estime, l’amour et le soutien de nos populations. Combien d’armées en Afrique, voire dans le monde, peuvent se targuer d’en faire autant, avec autant de cœur et d’efficacité ?

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C’est pourtant ces hommes et femmes au dévouement sacrificiel qui sont visés de toutes parts, par les plus sordides imputations. Les attaques venues de l’extérieur seraient d’un moindre mal, si elles ne se trouvaient tantôt relayées, tantôt amplifiées par des compatriotes disposés à emboucher les trompettes de la délation, du dénigrement et de l’imprécation à l’encontre de leur propre pays. Quel déshonneur… !

La question qui se pose donc avec une lancinante acuité est de savoir, sur l’autel de quel intérêt des Camerounais sont-ils prêts à sacrifier leur pays, leur patrie ? En plein 21e siècle porteur de perspectives d’affirmation propices à un développement tous azimuts, comment en vient-on à l’idée d’implorer le retour de dominations étrangères ? Est-ce de l’amnésie, de la boulimie ou l’incapacité à s’assumer ?

L’amnésie peut être résorbée par une lecture régulière des manuels traitant de la colonisation, ses conséquences et ses prolongements. La boulimie ne trouvera remède que dans la capacité de décider soi-même du devenir de ses propres richesses. Quant à ceux qui s’estiment en incapacité de définir leur propre trajectoire, ils auront besoin d’un solide réarmement moral, car victimes des opérations psychologiques mettant en exergue l’omnipotence et l’omniscience des gens venus du froid.

Tous ceux de nos compatriotes qui envisageraient de servir de cheval de Troie aux envahisseurs devraient cependant garder constant à l’esprit, que la réinvasion de nos pays par les puissances occidentales ne fera aucun cas de leur servilité. Donc, tant qu’à mourir, autant mourir debout, en menant la bataille sur les plans économique, culturel, intellectuel, sportif, technique et technologique. Pour la défense du Berceau de nos Ancêtres.

Capitaine de Vaisseau

ATONFACK GUEMO

Chef de Division Communication – MINDEF

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