Artiste musicien, celui qui fait partie des promoteurs du Festival Quartier Sud qui se déroule actuellement à Douala s’exprime sur cet évènement et invite les populations à se rendre dans les différents sites de prestation.
La 7ème édition du Festival Quartier Sud a été lancée hier par un spectacle de conte pour enfants à l’Ifc de Douala. À quoi doit s’attendre les populations pour la suite des manifestations ?
Les populations doivent s’attendre à voir un retour aux sources. Cette année, nous avons choisi de revenir un peu aux réalités de notre patrimoine à travers les instruments et une façon de prendre la parole. Et ferons aussi découvrir aux populations de Douala d’autres formes d’expression venues de l’occident, notamment le slam. Une manière de démontrer que le monde est fait de la parole et l’oralité est au centre des humains que nous sommes.
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Justement, nous avons constaté que vous avez mis pendant cette édition assez d’accent sur le conte. Et pourquoi ?
Le conte parce que c’est l’école africaine par excellence. Quand on regarde ce qui se passe aujourd’hui et comment certains d’entre nous se comportent, on a l’impression que nous sommes allés très vite vers la modernité sans avoir maîtrisé nos propres fondamentaux. Nous nous sommes rendus compte que nous avons encore les choses à récupérer dans nos traditions utiles à notre développement. D’où l’accent sur le conte dans lequel est logée une grande partie de la sagesse africaine.
Deux sites pour cet événement, en occurrence la Cité Sic et l’Ifc à Douala. Comment cela va-t-il se passer ?
Effectivement, ces espaces seront les deux lieux du déroulement de cet événement. Nous sommes dans une logique de partage. C’est notre manière à nous de partager en amenant ce que nous savons faire auprès des populations. Et aussi de permettre aux artistes venus d’ailleurs et ceux d’entre nous qui sont allés apprendre sous d’autres cieux d’échanger avec ceux restés au terroir. Nous disons aux populations de venir nombreux vivre l’oralité sur toutes ses formes. Il y aura des contes, du slam, ainsi que la danse et la musique. Qu’ils viennent partager avec nous ce grand moment avec des artistes d’ici et d’ailleurs. C’est gratuit.
Félix ÉPÉE