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Belles lettres: une jeunesse à refaire au Cameroun

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Dans un essai de 162 pages, l’auteur camerounais Raoul Fotso Kom fait le diagnostic des lacunes morales de notre jeunesse, non sans manquer d’établir les responsabilités et d’apporter des solutions à cette crise des valeurs au sein de la jeunesse camerounaise.

Mercredi 21 février 2024, s’est tenue la dédicace du tout premier livre de l’écrivain et entrepreneur camerounais Raoul Kom Fotso au foyer de la jeunesse de l’Eglise Evangélique du Cameroun à Akwa, quartier des affaires de la ville de Douala. Ce livre qui porte pour titre « Cameroun, une jeunesse à refaire » est un essai sociologique qui met des mots sur les maux qui minent la jeunesse camerounaise depuis au moins ces dix dernières années. De l’éducation à la culture, en passant par la morale, le civisme et les mœurs, rien n’échappe à la plume moraliste de notre jeune auteur qui loin d’être un simple scribouillard, représente également par son parcours une incarnation des valeurs qu’il défend.
Car Raoul Kom Fotso n’est pas n’importe qui. Diplômé de l’Essec en finance, il est le lauréat de plusieurs prix et distinctions consécutifs à ses initiatives entrepreneuriales dont le prestigieux prix EDF Pulse Africa reçu à Paris en 2017. Il est à la tête de plusieurs entreprises dont la Société Coopérative des Sécheurs de fruits et légumes .

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Ancien Président Communal du Conseil National des Jeunes du Cameroun dans l’arrondissement de Douala 4e, c’est donc un jeune leader camerounais qui fait avec la légitimité que lui donne son parcours, le diagnostic d’une jeunesse à la dérive dans son pays.
Dans les premières pages du livre, il met déjà en avant « l’urgence de repenser la morale et l’éducation » pour la jeunesse camerounaise. Il a le mérite de ne pas placer le curseur seulement sur une crise matérielle qui est indéniable, mais sur les causes profondes de cette crise qui sont aussi morales, en raison d’une crise de valeurs, d’une perte du goût de l’effort et d’un recours dangereux à la lascivité et la facilité. Car comme il le dit si bien « une jeunesse mal préparée ne peut induire un développement pour la nation » (chapitre 1, page 25).
Pour nous préparer donc à cette impérieuse mission de développement, l’auteur se propose comme un manuel à l’usage du jeune camerounais en besoin de réarmement mental et moral. Un manuel holistique qui se propose de faire l’inventaire des problèmes de la jeunesse ainsi que de partager les responsabilités ; puis de proposer des solutions et des modèles de réussite pour la jeunesse camerounaise.
Au total, le livre compte dix-huit chapitres qui s’étalent sur plus d’une centaine de pages. L’auteur y dénonce la responsabilité des artistes dans la dépravation des mœurs (les chanteurs camerounais Francko et Malhoox le vibeur en prennent pour leur grade), sans manquer de pointer du doigt la jeunesse elle-même dans la bassesse de ses mœurs, en décriant notamment la vulgarisation de la consommation de la chicha et la banalisation de la violence urbaine en son sein. La responsabilité des médias, des parents ainsi que l’impact dévastateur des paris sportifs dont se font les relais ceux qu’il convient d’appeler les influenceurs sur internet (lire les dangers d’internet), sont pointés également du doigt.
Un diagnostic qui débouche sur une prescription médicale du Docteur de circonstance dans une compilation de solutions collectives (lire le chapitre 14) qu’il est urgent de s’approprier en se procurant le livre qui ne manque pas de nous proposer des modèles de réussite comme Monsieur Lionel Ntouba, jeune conseiller régional du Littoral parti de rien (jeune paysan) dont le parcours inspirant que nous vous invitons à découvrir en vous procurant le livre constitue la preuve que la jeunesse camerounaise est capable de prouesses si elle s’arme de valeurs morales comme l’effort et la ténacité.
Il faut regretter que malgré l’inventaire exhaustif des responsables de la dérive morale de la jeunesse camerounaise, l’Etat camerounais n’ait pas été convoqué sur le banc des accusés par l’auteur dont l’étude morale et sociologique qu’il fait de la situation de la jeunesse au Cameroun, mériterait tout aussi d’être complétée par les difficultés matérielles et d’insertion de cette même jeunesse. Tout de même, il s’agit d’un travail remarquable tant dans sa structure, sa rigueur méthodologique et son style qu’il convient de s’approprier à un prix très abordable, largement inférieur au prix à payer pour une jeunesse forte et prospère au sein de notre pays le Cameroun.

Leonel AKOSSO

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