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Bassin du Lac Tchad : vers une meilleure gestion des conflits

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Les experts des pays concernés ont débattu pendant trois jours à Douala sur la mise en œuvre des instruments de coopération transfrontière, de gestion des ressources et des conflits dans le bassin du Logone.

La vie sur le Bassin du Lac Tchad n’est pas un fleuve tranquille. Au cours du mois d’août 2021, des affrontements interethniques liés à l’accès aux ressources halieutiques du Logone dans la Commune de Logone Birni (Régions de l’Extrême-Nord du Cameroun) à la frontière avec le Tchad, ont causé environ 12 morts, 48 blessés et 10 000 déplacés Camerounais vers le Tchad ont eu lieu. «Nous avons une ressource commune qui est l’eau du fleuve Logone. Le fleuve Logone est une ressource commune pour le Tchad et le Cameroun. Donc il y a des pêcheurs du côté du Tchad et du Cameroun, il y a des agriculteurs, des éleveurs des deux côtes. Ces interactions créent souvent des conflits, souvent mortels», renseigne Saidou Kari, président de la Plateforme de conservation et de développement de la plaine d’inondation du fleuve Logone.

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Saidou Kari fait partie des experts qui ont participé aux trois jours d’atelier régional de réflexion sur les mécanismes de renforcement des instruments de coopération transfrontière, pour la gestion des conflits liés à l’exploitation des ressources dans le sous Bassin du Logone. L’atelier est une initiative du Secrétariat Exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad (Cblt), avec l’appui technique et financier de l’Union international pour la conservation de la nature (Uicn) à travers ses projets Bridge et Pree.

Les experts des pays concernés ont débattu pendant trois jours à Douala sur la mise en œuvre des instruments de coopération transfrontière, de gestion des ressources et des conflits dans le bassin du Logone
Atelier de Douala sur la mise en œuvre des instruments de coopération transfrontière, de gestion des ressources et des conflits dans le bassin du Logone.

Du 24 au 26 novembre 2021 à Douala, les différents acteurs venant du Tchad et du Cameroun et issus notamment du ministère des Relations extérieures, du ministère de l’Agriculture, du ministère de la Planification, du ministère en charge de l’eau ont passé au crible la problématique. Ses acteurs «mènent des initiatives qui ont un impact dans le bassin, sans oublier la population, la société civile. Tous ces acteurs font usage de cette eau. Personne ne peut dire qu’il a des solutions pour résoudre ce conflit dans le bassin du Lac Tchad. On s’est donc dit que la solution doit venir des experts des deux pays, afin qu’ils réfléchissent et proposent des solutions idoines», précise Armel Gilles Mewouth Thang, Coordonnateur du projet Bridge.

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A l’issue des travaux, Saidou Kari nourrit un rêve : «Nous souhaitons absolument et au plus vite la mise en application de la Charte de l’eau, qui propose dans ses différentes annexes, toutes les solutions possibles pour la gestion durable des ressources dans la zone.» Cette Charte de l’eau ratifiée en 2012, qui est présentée comme la panacée pour résoudre les conflits n’est jusqu’ici pas exécutée. Pour ne rien arranger à la situation, ponctue Armel Gilles Mewouth Thang,  «le Cameroun et le Tchad ont signé un accord en 1970 appelé le protocole d’accord de Moundou, régissant les prélèvements dans ce sous bassin à des fins rizicoles. Mais 51 ans après, le constat a été fait par tous les participants que l’accord n’a pas été opérationnel», du fait d’un manque d’informations. Aujourd’hui, «toutes les parties prenantes ont maintenant le même niveau d’informations. On va continuer les discussions. La Cblt doit porter à la connaissance de toutes les parties prenantes, les travaux relatifs aux enjeux de la gestion des ressources naturelles du bassin du Lac Tchad en général, et du sous bassin du Logone», promet Bala Aminu Magaji, Chef de Division de gestion des ressources naturelles à la Cblt.

Pour le Minepat, par ailleurs premier commissaire du Cameroun auprès de la Cblt, «il faut que les populations des communautés locales, les chefs des communautés, les leaders religieux, l’administration, dialoguent et trouvent des solutions», dixit Cherif Mahamat Mahadi du Minepat. Les Etats sont appelés à faire preuve de plus de volonté et de motivation dans la mise en œuvre des recommandations, notamment de l’application de la charte de l’eau.

Valgadine TONGA

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