Leur campagne d’enrôlement des potentiels électeurs programmée dans les localités de Gari-Gombo, Yokadouma et Ngatto a été interdite par les autorités locales.
Fait inédit à l’Est à quelques mois de la date butoir des inscriptions sur les listes électorales le 31 aout prochain au Cameroun. La frilosité des autorités administratives locales dépasse l’entendement des populations qui étaient pourtant prêtes à accomplir leur devoir citoyen. Dans ces localités, l’on ne comprend pas pourquoi l’initiative d’un mouvement citoyen et républicain, ayant pour vision la promotion des idéaux de paix, d’unité nationale, de soutien aux institutions, défendus par le Président Paul Biya, et qui a décidé de suivre Franck Emmanuel Biya dans sa démarche en adhérant massivement au Rdpc pour faire front commun, a été interdite.
A Gari-Gombo ou un travail de sensibilisation sérieux a été effectué avec la mobilisation de plus de 200 jeunes par le délégué d’arrondissement du Mouvement citoyen des Franckistes pour la paix et l’unité du Cameroun (Mcfp), c’est peine perdue. Parti de Bertoua pour superviser cette campagne des inscriptions sur les listes électorales, la délégation conduite par la coordonnatrice régionale du Mcfp a été refoulée à Gari-Gombo. « A notre arrivée le matin du 12 juin 2024, comme il est d’usage, nous rendons une visite de courtoisie au Sous-préfet de la localité pour qu’il s’imprègne de l’activité. Il nous a accueillis en toute convivialité dans son domicile. Je me suis présenté, j’ai présenté les membres de ma délégation, ainsi que l’objectif de notre mission. Lorsqu’il prend la parole, c’est pour nous signifier tout de suite que notre activité ne peut pas se dérouler dans son territoire de commandement, étant donné que notre mouvement n’est pas un parti politique, et qu’il ne nous incombe pas la responsabilité de faire inscrire les populations sur les listes électorales », explique Mme Stéphanie Daplouma.
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Malgré toutes les correspondances qui ont été adressées aux autorités locales par rapport à cette activité, le Sous-préfet de Gari-Gombo est resté catégorique. Pas d’inscription sur les listes électorales dans son unité administrative sans l’accord du Préfet de la Boumba-et-Ngoko.
Intimidations
Pendant que la délégation des Franckistes retourne sur le site choisi pour informer les agents d’Elecam que les inscriptions sont proscrites par l’autorité administrative, elle sera encerclée par la gendarmerie et une escouade des éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir). « Le commandant de brigade qui se dirige vers moi me pose la question : qu’est-ce que vous faites ici madame ? Je me présente, je lui explique pourquoi nous sommes là, en précisant qu’avant notre arrivée, nous avons adressé des correspondances aux autorités locales et que nous avions déjà eu un entretien avec le Sous-préfet. C’est ainsi qu’il est retourné dans son véhicule laissant les éléments du Bir sur les lieux ».
A Yokadouma, le discours du Préfet est presque le même. Pas d’inscription de masse sur les listes électorales. La délégation des Franckistes doit retourner sur Bertoua. Pourtant dans la ville, environ 700 jeunes ont au préalable été sensibilisés et identifiés par le délégué départemental du Mcfp, par ailleurs président d’arrondissement du Conseil national de la jeunesse de Yokadouma et président de section Ojrdpc. Du côté de Ngatto où près de 2000 personnes sensibilisées dans les villages de Biwala 2, Zoulabit, Bandekol, Malea, Gouonepoum attendaient la délégation des Franckistes et Elecam, c’était la désolation totale.
Ange-Gabriel OLINGA BENG
