Conciliant il y’a une semaine, l’équipementier français menace aujourd’hui d’engager des poursuites judiciaires contre la Fédération camerounaise de football qui a résilié (unilatéralement) le contrat qui liait les deux parties.
Appelez ça ultimatum, mise en garde, menace ou avertissement. Le Coq Sportif refuse de se faire plumer ! Une semaine après avoir réagi dans une démarche plutôt conciliante et ouvrant la voie à une discussion qu’il jugeait « nécessaire » et « dans un esprit constructif » à la nouvelle de la résiliation « brutale et unilatérale » du contrat qui le liait à la Fécafoot, l’équipementier français monte d’un cran. Informé de ce que l’instance faîtière du football camerounais a tourné sa page au point de lancer un appel d’offres pour un nouvel équipementier, la firme menace de poursuivre le président de la Fécafoot Samuel Eto’o devant les juridictions.
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Loin d’un communiqué convoquant la paix des braves entre les deux entités, cette fois, c’est le président de l’entreprise qui est sorti de son mutisme pour mettre en garde la fédération. Dans une correspondance adressée lundi dernier au patron de l’exécutif fédéral avec copie au ministre des Sports et au service du contentieux de la Fifa, Marc-Henri Beausire ne porte pas de gants pour flinguer son interlocuteur.
Conséquences importantes
« Nous souhaitons donc, une dernière fois, vous inviter, monsieur le président, à revoir votre position, afin de nous permettre de poursuivre sereinement la préparation des commandes de répliquas d’ores et déjà engagée pour votre fédération », écrit-il. Faute de quoi prévient le dirigeant français, « nous vous informons que nous avons d’ores et déjà mandaté notre Conseil habituel, afin d’engager toutes les procédures judiciaires nous permettant d’obtenir réparation du préjudice subi, ce qui malheureusement aura des conséquences importantes pour la Fécafoot».
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Pour ne rien faire à moitié, le Coq Sportif met également en garde les éventuels équipementiers qui répondront à l’appel à candidature récemment lancé par la Fécafoot. « Dans l’hypothèse où tout tiers et notamment tout équipementier, viendrait à porter atteinte aux droits dont nous sommes titulaires, nous ne manquerions pas d’engager immédiatement toute procédure judiciaire appropriée à son encontre », argue Marc-Henri Beausire.
Et de remettre la balle au centre pour battre en brèche les arguments soulevés par la Fécafoot dans le but de mettre sur la touche l’équipementier sportif français de vêtements et de chaussures de sport, né en 1882 dans l’Aube à Romilly-sur-Seine. «Nous n’avons manqué à aucun des engagements qui nous incombaient en qualité d’équipementier de la Fécafoot depuis plus de trois ans. (…) la Fécafoot n’est, à ce jour, détentrice d’aucune créance à notre encontre ». Seulement, le président de Le Coq Sportif déplore le fait que la Fécafoot n’aurait jamais communiqué directement avec la firme. Mais plutôt par voie de presse. Les prochains jours s’annoncent donc sulfureux !
Daniel NDING
