Présent à cérémonie de clôture d’un atelier de recyclage organisé à l’attention des journalistes de sports à Yaoundé, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a révélé que l’appui des pouvoirs publics au foot professionnel demeure bloqué par des réseaux tapis au sein de la haute administration.
Samuel Eto’o n’a pas sa langue dans la poche. C’est mal le connaître que de penser qu’il joue sur la pelouse de la flagornerie. Il l’a encore démontré hier lundi 27 juin 2022 lors de la cérémonie de clôture d’un atelier de recyclage de la presse sportive. Le président de la Fécafoot en a profité pour faire une lecture rétrospective de ses six mois de mandat à Tsinga. Une occasion pour l’ex goléador de mesurer le chemin parcouru. Premier fait d’armes à mettre à l’actif de l’exécutif qu’il conduit avec rigueur et engagement.
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« Nous avons réconcilié la famille du football camerounais. Lors de ma campagne, je m’étais engagé à apaiser les tensions dans la famille du football camerounais. Comme promis, nous l’avons fait. En misant sur ce qui nous unit tout en nous défendant contre les forces qui tendent à nous diviser. Ainsi, nous avons engagé des pourparlers avec les acteurs de la famille du football camerounais, notamment avec les membres de l’Assemblée générale de la Fecafoot de 2009. Les discussions ont abouti à une issue heureuse car la majorité desdits membres ont décidé de renoncer aux procédures intentées contre la Fecafoot », énumère le meilleur buteur de l’Histoire des Lions indomptables.
Au nom de la transparence
Lui qui rappelle que son équipe et lui, ont créé le Conseil transitoire du football professionnel (Ctfp) en charge de l’organisation des championnats d’élite. Et de dire toute sa gratitude à l’endroit du Premier ministre, Joseph Dion Ngute et l’ensemble du gouvernement qui ont soutenu l’organisation du championnat avec une dotation d’un montant de 350 millions de Fcfa.
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Pour la première fois de son histoire, reconnaît Eto’o, « la Fecafoot rendra compte de l’utilisation de cet argent. Soyez-en sûr, pendant ce mandat, il n’y aura pas d’alternative à la transparence ». A ceux qui lui ont fait le procès d’ostraciser une partie du pays, parce qu’il n’y avait pas de poule dans le Grand Nord, le « 9 » rejette tout en bloc. « En dépit de ces obstacles, la fédération est parvenue à organiser la fin du championnat dans le Septentrion. La préoccupation de notre organe exécutif a toujours été d’associer l’ensemble du pays à toutes les activités de la fédération. Car, le football doit fédérer tous les Camerounais du Nord au Sud, et de l’Est à l’Ouest », confie-t-il.
La haute administration à la barre
Dans son laïus, l’ancien artificier du Fc Barcelone ne manque pas de remercier le ministre d’Etat Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui a porté les doléances de la Fécafoot auprès du Chef de l’Etat. « Sur hautes instructions de ce dernier, décision a été prise d’octroyer 560 millions de Fcfa à la Fecafoot pour les clubs. Même si, jusqu’au moment où je m’adresse à vous, cet argent reste bloqué par quelques forces obscures tapies dans les méandres de notre haute administration. Ces personnes, qui se reconnaîtront, ont juré de faire échouer notre projet de relance du football national, pour des raisons dont j’ignore les tenants et les aboutissants », lâche-t-il. Une bombe qui va certainement faire des dégâts dans l’état-major de ces ennemis de la restructuration du football camerounais.
Daniel NDING
