Les milliers de pertes en vies humaines viennent saler la note.
Encore du sang versé sur du bitume. Un mort et deux blessés graves. C’est le bilan de l’accident de la circulation qui s’est produit mercredi 22 septembre 2021 à Ebolowa, la capitale régionale du Sud Cameroun. Les victimes, trois élèves (des jeunes filles) d’un Lycée de la ville ont été percutées par un véhicule de marque Toyoto Prado, à la sortie des classes, alors qu’elles regagnaient leur domicile.
La plus jeune du groupe n’a pas résisté au choc de ces chauffards imprudents. Dimanche, 19 septembre 2021, sept personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation qui s’est produit dans la ville lumière d’Edéa, sur la nationale n°3, impliquant un véhicule personnel et un camion semi-remorque. Quatre personnes sont décédées sur le champ. La folie meurtrière des accidents de la circulation est loin de marquer une halte.
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En plus des pertes en vies humaines causées, les accidents routiers font perdre d’importantes devises au Trésor public. 100 milliards de Fcfa, soit 1% du Produit intérieur brut, (Pib), représente la somme que perd le Cameroun chaque année dans les accidents de la route. Au Cameroun, les accidents de la circulation constituent la deuxième cause de mortalité après le paludisme. D’après l’Etude Impact des Mesures de sécurité routière au Cameroun, le pays a officiellement enregistré 21.049 accidents de la route de 2011 à 2017. Faisant 7.203 décès au cours de la même période. De 2008 à 2014, 116.081 accidents de la circulation se sont produits sur l’ensemble du pays, soit 16.583 accidents par an ; soit 46 accidents par jour selon les sources de la Direction générale à la Sureté nationale. 81,25% de ces accidents surviennent en milieu urbain contre 18,75% en milieu interurbain.
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Les causes humaines sont très souvent à l’origine de ces accidents bien devant les causes matérielles. L’excès de vitesse (35%) est la première cause suivie du mauvais état des véhicules, 17%, la conduite en état d’ébriété (10,5%) complète le trio funeste. La non-maitrise du volant (10,5), l’état de la route (10%), les mauvais dépassements (7%) sont également évoqués. Comme le dit un célèbre artiste, « la route ne tue pas mais c’est nous qui tuons à causes de nos nombreuses maladresses. Au volant de nos voitures, à pieds ou à moto, soyez prudents», chantait-il.
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Blanchard BIHEL