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Compétition : Et si Mützig Star du groupe Sabc avait honte de ses stars !

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Le  choix porté sur les artistes Mr Leo et Blanche Bailly pour annoncer la 31ème édition de ce concours de musique sonne comme un aveu d’échec des promoteurs qui évitent de s’appuyer sur leurs lauréats.

Tradition respectée. Comme chaque année, les amateurs de musique vont rivaliser de talent au concours de la chanson Mützig Star qu’organise depuis près de trois décennies la Société anonyme des brasseries du Cameroun, (Sabc) à travers sa marque de boisson Mützig. L’annonce de cette 31ème édition est faite depuis quelques semaines par les artistes Mr Leo, Blanche Bailly à travers les médias classiques, les plateformes numériques et autres affiches et panneaux publicitaires dans les grandes métropoles du pays. Le choix de ces deux jeunes artistes de la musique camerounaise, qui ne font pourtant pas partie du moule de ce concours de musique, passe mal auprès de certains observateurs. A la décharge du comité d’organisation de Mützig Star, le lauréat 2020 Jimmy Costa, a été sélectionné aux côtés de Mr Leo et Bailly, même s’il ne jouit pas de la même exposition.

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Comment comprendre ce choix, quand on sait que  cette compétition produit chaque année des lauréats qui devraient être les porte-étendards de la compétition ? Un peu comme le fait l’Ecole de football des Brasseries du Cameroun. Les organisateurs auraient-ils honte de leurs lauréats ? Faut-il y voir un aveu échec de l’organisation ?

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Un regard dans le rétroviseur montre que cela fait près d’une décennie que les lauréats de cette compétition ne brillent plus. Ils ont du mal à se faire une place sur la scène musicale nationale. Les plénipotentiaires de ce concours de musique disparaissent des ondes dès que la compétition s’achève. «La qualité même des vainqueurs est aujourd’hui discutable. Ce n’est plus comme avant», commente Guy, musicien. Néanmoins, la compétition a le mérite de résister là où de nombreux concours du genre ont tout simplement disparu du circuit, faute de moyens et d’organisation, s’en vantent les promoteurs.

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Aux Brasseries du Cameroun, l’on dit dépenser 200 millions de Fcfa chaque année pour l’encadrement des candidats et la tenue de la compétition. Mais pour quel résultat ? Ce qui fait dire à d’aucuns que « ce n’est plus la musique qui est la star. Mais plutôt les artistes», pense un journaliste culturel. Une analyse que partage Sylvain Nkom, promoteur culturel. «Il me souvient qu’un jour, j’ai été dans la réalisation de Mützig Star. J’ai constaté de tas de choses qui m’ont suffisamment écœuré. Déjà, en regardant la conception qui est faite par les promoteurs, on a l’impression que ces promoteurs pensent plus à leur activité, et en font un vecteur qui leur permet de mieux vendre leur produit. Ou bien de mieux intéresser les jeunes à leur produit. Ce qui veut dire qu’ils ne pensent pas beaucoup à l’avenir, ni à la carrière de ces jeunes», observe-t-il. Avant de poursuivre : «Et lorsque j’ai vu comment les chefs de régions choisissaient les artistes, c’était tout simplement écœurant. La conception réelle demande qu’il y ait des choses faites en amont et en aval. En amont, c’est de se demander ce qu’ils vont  devenir ? Quel est l’environnement dans lequel ils vont évoluer demain ? Quel challenge ont-ils ? Quel est le suivi qu’ils auront ? Quels sont les coaches qu’ils auront ? En aval, il s’agit de prendre des gens qui sont disposés à faire cela. Mais, pas choisir son frère, sa sœur ou son cousin parce qu’on veut qu’il devienne le  lauréat. Il faut donc qu’on se dise en amont qu’il y a des carrières  qu’on veut suivre. Seulement, je ne pense  pas qu’on se pose cette question».

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Le fait est que la carrière des lauréats de ces dernières années, hormis Valdez Mbang lauréate du concours en 2015, n’affiche pas fière allure. D’ailleurs qu’ils ne sont peu ou prou sollicités par la Sabc dans ses propres manifestations populaires. Si les organisateurs et le public ont du mal à se souvenir des récents vainqueurs de Mützig Star, le succès des anciens comble encore les mélomanes, à l’instar de Benji Mateke, Prince Afo Akom, Longuè Longuè, Belka Tobis,  Isnebo.

Blanchard BIHEL

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