Après 15 ans d’inactivité, Vincent Ndoumbe, réalisateur mythique de la Crtv revient avec un documentaire original sur la ville de Douala et son fleuve Wouri.
Les téléspectateurs de la télévision nationale l’ont connu avec des magazines comme «Just for fun», «Accord majuscule» ou encore «Cité Campus» dans les années 90. Aujourd’hui, il revient avec un documentaire sur la ville de Douala qui a pour symbole fort, l’eau baptisée le Wouri. Du haut de son expérience, il a quand même eu l’humilité de présenter son «Mémoire d’un fleuve nommé Rio Dos Camaroes» à la presse culturelle de la capitale économique du pays pour appréciation. Lundi 22 janvier 2018 donc à l’espace Doual’art à Bonanjo, il a présenté sur écran, les deux dernières parties de sa trilogie.
A priori des belles images, l’arc en ciel, le beau ciel lumineux, la pirogue, la verdure…mais surtout d’authentiques photographies qui présentent la ville de Douala dans les années coloniales. On remarque une forte influence du drone pour des vues de haut. On y voit une ville de Douala très belle qui contraste avec la réalité. Un travail contemplatif qui allie bien les images et les douceurs musicales du «mboa». A ce sujet, le réalisateur du film affirme qu’il «a fait venir un spécialiste du drone de la France pour réaliser ces images parce que je n’ai pas la maitrise de cette nouvelle technologie». Une affirmation qui a fait sursauter plus d’un quand on sait qu’au Cameroun, des jeunes se sont bien appropriés cette nouvelle technologie.
Dans le récit, le réalisateur a fait recours aux voix d’Odette Ndoumbe et Aretha Louise Mbango qui malheureusement, ne sont pas très audibles. Un petit souci technique ponctuel selon Vincent Ndoumbe. Sur le temps et le process de travail, le réalisateur répond : «Je vis comme je travaille et je travaille comme je vis donc le temps importe peu pour moi». La seule chose qu’il regrette, c’est de ne pas avoir à ses côtés son fils, Jéki Tiki le producteur de ce documentaire qu’il a mis en terre le 1er décembre 2017. Pour le reste, il réserve des surprises pour le 1erépisode de cette trilogie qu’il a délibérément choisi de ne pas montrer à la presse. Mais il rassure, «c’est l’histoire de ce pays plus de 5 siècles avant…».
Il projette déjà produire un autre documentaire sur les fleuves et cours d’eau du Cameroun. Il invite de ce fait, des jeunes passionnés à le rejoindre pour un an de travail à travers le triangle national. Précisons que Vincent Ndoumbe est le promoteur de Douala Films Academy.
Adeline TCHOUAKAK