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Violence hybride dans le Golfe de Guinée : impunité des acteurs tapis et protégés à l’étranger

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L’actuel état du monde conseille, sinon oblige les États à renforcer leurs acquis, leurs positions, et même à développer leurs ambitions propres, en se basant essentiellement sur les capacités qui leur sont propres. La mondialisation et la globalisation proclamées ne sont en effet que partielles, et pratiquement à sens unique. Que ce soit en matière de politique, d’économie, de commerce, de finance ou encore de culture, les flux unidirectionnels vont essentiellement du Nord vers le Sud. Il s’agit pour les pays les moins nantis, de copier aveuglément, de consommer sans modération ce que leur envoient les pays les mieux lotis. La fuite des cerveaux, la fuite des capitaux, l’universalisation des compétences judiciaires nationales sont entre autres domaines, ceux dans lesquels s’exerce cette nouvelle forme d’hégémonie assimilationniste.

À coups de manœuvres opaques, à force de narratifs mensongers encore et encore répétés, l’intelligence des peuples est mise en hibernation prolongée, toute manifestation de vigilance, toute velléité de résistance, toute expression de souveraineté déclenchant automatiquement les foudres convergentes de la communauté des prédateurs solidaires. Le cas échéant, des remous sociopolitiques organisés et entretenus, des violences armées planifiées et programmées de longue date, sont présentés comme autant de marqueurs du ras-le-bol des populations.

L’histoire documente ainsi, de manière irréfutable, les nombreux coups fourrés de certains services spéciaux étrangers dans la déstabilisation de nos institutions étatiques, notamment africaines. Cet état de fait n’est pas près de changer.

Dans cette perspective, est-il encore curieux que de grands agitateurs criminels tapis à l’étranger n’aient pour revendication, que celle de perpétuer un certain héritage colonial ? En réalité, tout est mis en œuvre pour diviser, pour inciter les peuples à mieux et toujours s’entretuer, de sorte à continuer de faire peser sur eux, c’est-à-dire sur nous, l’écrasant fardeau de la vassalité, l’infamante condition de la mendicité.

Opter pour le séparatisme revient dès lors à faire le jeu d’un colonialisme n’ayant d’idéologie que notre dégradation, notre asservissement. Le séparatisme n’ayant jamais satisfait que les appétits des acteurs de l’extérieur. Qui plus est, les mini-États que l’on veut créer ne seront nullement viables, ni fiables. Pour en revenir à notre pays, les puissances établies ne verraient pas d’un bon œil que le Cameroun, acquière une autonomie alimentaire, accède à des capacités scientifiques lui autorisant la mise sur pied d’un tissu industriel et technologique, susceptible d’en faire à l’avenir non plus un client docile, mais un concurrent redoutable.

La vocation du Cameroun est pourtant de devenir un pôle de prospérité et de sécurité, de paix, d’unité, non pas seulement en Afrique centrale, mais dans l’ensemble du Golfe de Guinée, y compris les territoires de l’hinterland. Les Camerounais sont un peuple de gens fiers, ambitieux, courageux, entreprenants et surtout, capables de tracer leur propre chemin à travers les contingences de l’histoire.

Il est désormais temps pour nous Camerounais, de prendre conscience de ce que nous avons assez souffert du protectorat, du mandat, de la tutelle, des crises économiques, et du terrorisme. Ces divers facteurs, anthropiques pour la plupart, ne nous aurons guère menés que sur les chemins de l’aliénation mentale, de la régression au plan socioéconomique, de l’insignifiance au plan diplomatique. Nous ne devons plus l’accepter.

Nous ne devons plus prêter ni nos oreilles, ni nos énergies à ceux qui ne nous promettent que la perpétuation d’un certain héritage colonial. Cette époque est irrémédiablement révolue. Combattre nos compatriotes renvoie à l’image du serpent qui se mord la queue. Ce qui équivaut à un suicide. Cela aussi, nous devons refuser de l’accepter. /-

  Capitaine de Vaisseau

  ATONFACK GUEMO

  Chef de Division Communication – MINDEF

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