Revenu de sa rupture aux ligaments croisés début mai, l’attaquant du Fc Porto, auteur du but du titre il y a deux ans au Gabon, quitte ses camarades sur « blessure », aux dires de la Fédération camerounaise de football. Raison suffisante pour que le nom du joueur formé au Coton sport de Garoua ne figure pas dans la liste des 23 Lions de Clarence Seedorf rendue publique hier soir.
Il avait offert le trophée de la Coupe d’Afrique 2017 au Cameroun un dimanche du mois de février en inscrivant le but du sacre à la 88e minute d’une finale qui mettait aux prises, le Cameroun aux Pharaons d’Egypte. Une ouverture de Nkoulou, un contrôle aérien de Vincent Aboubakar, un coup du sombrero sur Gabr, une frappe en force : c’est à deux minutes de la fin, alors qu’on se dirigeait vers la prolongation, que l’ancien attaquant de Valenciennes est venu offrir la Can au pays de Samuel Eto’o. Dans un stade de Libreville acquis à la cause des Lions indomptables, l’homme avait délivré une sélection dont on ne vendait pas chère la peau depuis le début de la compétition. De retour au plus haut niveau après avoir manqué les deux dernières éditions, le Cameroun était ainsi sacré pour la cinquième fois de son histoire champion d’Afrique, contre sept trophées pour son adversaire de la soirée. Rebaptisé « AVC », l’ancien artificier de Lorient à travers cette performance hors du commun en finale, rentrait dans le panthéon du foot africain.
Convalescence et rééducation
Mais en septembre 2018, l’international camerounais vit l’une des épreuves les plus douloureuses de sa jeune carrière. Sorti sur blessure après une rupture totale du ligament croisé du genou gauche, Aboubakar subit avec succès, une opération chirurgicale qui s’en suit d’une longue période de convalescence et de rééducation avant de retrouver les terrains. Son retour sur les pelouses en mai dernier, laissait présager une belle participation à la Can 2019 en Egypte. Mais, l’attaquant du Fc Porto n’a visiblement pas assez récupéré puisqu’il retourne à l’infirmerie après deux semaines passées avec ses camarades à la faveur de la première partie du stage de préparation.
Sans s’étendre sur son cas, la Fécafoot parle d’une « blessure » qui prive la star de cette grand’messe du football continental au pays des Pharaons qu’il a momifiés il y’a deux ans. Sans Aboubakar, Seedorf va devoir miser sur Stéphane Bahoken (Angers), Jacques Zoua (Astra Giurgiu), Clinton Njie (Marseille), Christian Bassogog (Henan Jianye), Eric-Maxim Choupo-Moting (Psg), Joël Tagueu (Funchal), Karl Toko Ekambi (Villarreal) et Olivier Boumal (Panionios) pour donner de l’explosivité à l’attaque camerounaise à qui on fait l’éternel reproche de manquer de niaque.
Daniel NDING
Les 23 Lions de Seedorf
Gardiens : Andre Onana (Ajax), Fabrice Ondoa (Ostende), Carlos Kameni (Fenerbahçe)
Défenseurs : Fai Collins (Standard de Liège), Michael Ngadeu (Slavia Prague), Banana Yaya (Panionios), Jean-Armel Kana-Biyik (Kayserispor), Gaëtan Bong (Brighton), Ambroise Oyongo (Montpellier), Tchakonte Dawa (Mariupol)
Milieux : Andre-Frank Zambo Anguissa (Fulham), Pierre Kunde Malong (Mayence), Georges Mandjeck (Maccabi Haïfa), Gilles Djoum (Hearts), Wilfrid Kaptoum (Betis Séville)
Attaquants : Stéphane Bahoken (Angers), Jacques Zoua (Astra Giurgiu), Clinton Njie (Marseille), Christian Bassogog (Henan Jianye), Eric-Maxim Choupo-Moting (PSG), Joël Tagueu (Funchal), Karl Toko Ekambi (Villarreal), Olivier Boumal (Panionios).