Dans une note publiée hier, le ministre de la Santé prévient que le non respect de la présente décision ou application des coûts informels aux services concernés, feront l’objet de sanction, conformément à la règlementation en vigueur.
Nos confrères du Messager ont pris de l’avance en annonçant la bonne nouvelle dans son édition N° 5275 du jeudi 04 avril 2019. Le ministre de la Santé publique (Minsante) vient en effet de prendre de nouvelles mesures pour la prise en charge des malades vivant avec le Vih. La décision de Malachie Manaouda fixe les modalités d’accès et de suivi des populations aux services de dépistage et prise en charge du Vih dans les formations sanitaires publiques et leurs organisations à base communautaire affiliées. Le Minsante décide que les tests de dépistage rapides sont gratuits pour toutes les populations. La décision du Minsante énumère les consultations médicales et les consultations prénatales y compris les carnets et dossiers médicaux comme essentiellement gratuits. Tout comme les examens de suivi biologiques (Cd4 et charge virale), les tests de dépistage précoce du Vih pour les enfants, les médicaments antirétroviraux (Arv) et les médicaments de prévention des infections opportunistes ainsi que leur collecte sont aussi gratuits. « Le non respect de la présente décision ou application des coûts informels aux services mentionnés ci-dessus, feront l’objet de sanction conformément à la règlementation en vigueur » prévient le Minsante.
Chiffres
Le gouvernement compte donc poursuivre le Plan d’accélération de la thérapie antirétrovirale. Selon des informations officielles, les efforts déployés par le gouvernement camerounais ont permis de mettre sous traitement antirétroviral plus de 145 000 Pvvih à la fin de décembre 2014. Cependant rapportée au nombre total estimé de personnes vivant avec le Vih, cela donne une couverture estimée à environ 27%, qui reste faible, loin de l’objectif de 60% à atteindre en 2017, tel qu’affiché dans le Plan stratégique national 2014-2017.
Selon une enquête menée en 2018 auprès des ménages pour l’évaluation de l’impact de la pandémie (Camphia), le taux de prévalence du Vih/Sida est de 3,4% au Cameroun contre 4,3% en 2011 et 3,9% en 2016. La transmission de la mère à l’enfant touche à peine 0,1% contre 7,8% en 2012. Les données du Comité national de lutte contre le Sida indiquent que la file active des personnes sous antiviraux avait atteint un nombre de 224 000 en juin 2017, soit quelques 8 500 enfants de moins de 15 ans.
Daniel NDING