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AccueilVictimes d’insécurité…les enseignants annoncent une journée de « craie morte »

Victimes d’insécurité…les enseignants annoncent une journée de « craie morte »

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Suite aux multiples humiliations dont ils sont sujets dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, le Collectif des Enseignants Indignés du Cameroun (Ceic) a déclaré la journée du 29 janvier 2020 « No chalk day ».

Ras-le bol ! Les enseignants ont marre d’être toujours des victimes (expiatoires) des tensions non fondées de leurs élèves, les parents d’élèves et les autorités administratives et militaires. Pour ce faire, le président du Collectif des enseignants Indignés du Cameroun (Ceic), Jacques Bessala Ngono, Pleg-lettres bilingues, a rendu public un document le 23 janvier dernier pour appeler à la mobilisation générale de toute la corporation. Ceci fait suite aux multiples cas d’agressions des collègues enseignants dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions notamment : la bastonnade d’un surveillant général par un commandant de brigade au lycée bilingue de Mayo-Oulo, région du Nord, en novembre 2018 ; la bastonnade d’une enseignante par un parent d’élève dans une salle de classe à l’école publique du garage militaire de Bafoussam, région de l’Ouest, en septembre 2019 ; l’humiliation et la garde à vue non justifiée d’un enseignant du lycée bilingue d’Avebe Asse, région du Sud, par ordre du sous-préfet en septembre 2019.

Valorisation des conditions de travail de l’enseignant

La bastonnade d’un censeur et d’un surveillant général par un gendarme au lycée bilingue de Bonassama région du Littoral, en novembre 2019 ; l’humiliation, l’arrestation et garde à vue non justifiée d’un enseignant du lycée bilingue d’Ayos, région du Centre par le sous-préfet d’Ayos, le 22 janvier 2020 et l’assassinat de leur collègue Njomi Tchakounté par son élève au lycée classique de Nkolbisson, région du Centre le 14 janvier 2020. Pour ce faire, le Ceic condamne une fois de plus chacun des cas d’agressions ci-dessus ; condamne fermement les agressions de toutes natures des collègues enseignants par les élèves, parents d’élèves, fonctionnaires des forces armées et police, et autres pouvoirs publics ; exige des sanctions lourdes à l’encontre de quiconque agresse un enseignant dans le cadre de l’exercice de ses fonctions ; exige du gouvernement une réforme profonde et la mise en application immédiate des textes relatifs au système éducatif, ainsi que d’autres textes relatifs au statut particulier de l’enseignant, avec emphase sur la valorisation des conditions de travail de l’enseignant, sur tous les plans (autorité de l’enseignant, traitement salarial…etc).

Lire aussi :Enseignement secondaire: le calvaire des intégrations

Njomi Tchakounte forever

Il exige du gouvernement la mobilisation de toute urgence, des ressources financières matérielles et humaines adéquates, à l’effet de sécuriser les établissements scolaires selon les standards modernes. Par ailleurs, le Ceic déclare le mercredi, 29 janvier 2020, « no chalk day ». « Ce jour-là, tous les collègues voudront bien arborer un t-shirt rouge, couleur du sang versé, couleur de torture, du sacrifice. La journée toute entière sera consacrée à des causeries éducatives avec les élèves à propos des violences à l’école et l’urgence de sauver l’école », explique Jacques Bessala Ngono et appelle à mobilisation générale à Yaoundé, de tous les collègues enseignants, le jeudi 30 janvier 2020, dans le cadre des obsèques de Njomi Tchakounte. Le collectif invite à cet effet, les enseignants à arborer leurs toges ou la tenue de la journée mondiale de l’enseignant.

Daniel NDING avec Le Messager

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